L’équipe de MEMEFREI s’est vue désemparée en apprenant, ce matin, que des hackeurs de Segfault, la page de memes d’une école au nom d’Epita, se sont emparés du célèbre groupe Facebook.
Les administrateurs de MEMEFREI, ce groupe Facebook qui héberge et dorlote les meilleurs memes de l’Efrei depuis bientôt 2 ans, sont tombés des nues. Segfault, la page Facebook de memes des étudiants à l’Epita s’est emparée du groupe dans la nuit. Désormais défiguré, l’avenir de MEMEFREI est incertain.
La nouvelle photo de couverture de MEMEFREI
C’est aussi efreidoc.fr qui, semblerait-il, soit tombé entre les mains des étudiants de l’Epita. Le nom de domaine a été vraisemblablement modifié par epitadoc.fr. Difficile de dire si les copies d’examens du célèbre site d’hébergement de ressources pédagogiques resteront intactes.
Un travail de refonte est en cours côté Epita, ils éditent manuellement les 14 000 documents pour changer les mots Efrei par Epita et Esigetel par Epitech afin de nous voler notre identité. On espère bien pouvoir négocier un retour de notre beau projet à la maison avant la fin de cette barbarie.
Un admin d’Efreidoc
Un hacking de page peut en cacher un autre
Toutefois, comme le dirait la célèbre expression « la roue tourne a tourné » , l’équipe de MEMEFREI s’est à son tour emparée de Segfault. Dans un communiqué riche en émotions, Abel Derderian, ex-admin de MEMEFREI, indique :
« Mes chers enfants, Il semblerait que nous eussions été des tocards, et que notre page ait été volé par les admins de Segfault. Et au passage, les saligauds ont volé Efreidoc. C’est le dernier message que je suis autorisé à poster sur cette page. Cependant, eux-même tocards (c’est dans la fonction d’admins de page de meme, comme nous), étant partis à la chasse, ils laissèrent Segfault, page de meme d’une école appelé EPITA à notre merci. Auriez-vous des memes à suggérer que nous puissions poster chez eux pour nous défendre, mes amis ? »
La vengeance est un plat qui se mange salé – Photo : la page de Segfault prise à son tour par Memefrei
Abel fait appel à la diligence des « memelords » de MEMEFREI pour produire en masse des memes sur Epita. En cette période de campagne BDE, les listes ont elles aussi été conviées à produire leurs meilleurs memes, déjà disponibles sur Segfault.
En contrepartie, Segfault publie depuis peu des memes sur MEMEFREI en guise de vengeance. Ils ont, semblerait-il, même fait appel à ce cher Elon Musk pour assouvir leur soif.
Elon nous a trahi
En revanche, rien ne semble encore perdu pour l’équipe de MEMEFREI qui tentera de négocier avec l’ennemi si les conditions le permettent.
On est en train de monter une équipe de choc avec quelques anciens, dont Joachim Nitrosso et Abel Derderian, pour aller voir Epita avec quelques bières pleines si tout se passe bien pour négocier, et quelques tessons de bouteilles cassées si tout se passe mal
Un admin de MEMEFREI
L’époque est sombre et l’avenir est trouble. Si la prise en otage de MEMEFREI est toujours en cours, celle de Segfault est une occasion rêvée. Seuls les memelords de MEMEFREI pourront venger cet affront en produisant toujours plus de memes. « Il va falloir qu’on les forme sur le nouvel humour d’Epita, ça va être un gros challenge mais on a des membres d’élites » , conclut Abel.
La nouvelle s’est vite propagée. Le lendemain de l’élocution du président Macron, Nicolas Sicard, directeur des études, annonce que les étudiants de l’Efrei suivront des cours à distance.
Le jeudi 12 février dans la soirée, c’est l’euphorie. Les étudiants, les professeurs et l’administration de l’Efrei avaient les yeux rivés sur leurs téléviseurs. Emmanuel Macron annonçait dans un communiqué présidentiel l’interdiction des regroupements de plus de 100 personnes, ainsi que la fermeture des écoles.
Je pleure de rire sa mère quand Macron a annoncé la fermeture des écoles on dirait on a regagné la coupe du monde pic.twitter.com/FoSnN8hWm1
Inutile de préciser que c’était l’euphorie dans toute la France parmi les étudiants. Ça l’était un peu moins pour l’administration de l’Efrei, qui se préparait déjà à une telle éventualité. Cependant, l’équipe reconnaît que l’annonce est arrivée plus tôt que prévue.
L’école est donc fermée aux élèves depuis ce lundi 16 mars, et le sera peut-être pour les permanents et l’administration si la situation évolue dans ce sens. Toute l’équipe pédagogique est mobilisée pour maintenir les cours.
Des visioconférences pour les cours à distance
Ainsi, il a été décidé de maintenir les cours à distance, grâce à Microsoft Teams. L’outil permet aux professeurs d’organiser des visioconférences aux élèves connectés. L’école a aussi privilégié l’utilisation de Moodle pour les ressources en ligne.
Capture d’écran d’une visioconférence en cours de Base de Données
Comme prévu, il y a eu quelques soucis. Certains n’ont pas été ajoutés à leurs groupes, les professeurs avaient des problèmes de connexion et/ou de micro, et beaucoup de cours ont été décalés pour la mise en place du système.
Pour ce qui est des examens sur table, ceux-ci n’ont pas été maintenus. Chaque professeur verra en fonction de ses disponibilités pour organiser ses propres évaluations avec les technologies mises à disposition (Moodle, Teams, Outlook).
Compte tenu de la fermeture du campus à compter de ce lundi, je vous confirme que les examens sur table programmés la semaine prochaine, et ce jusqu’à nouvel ordre, ne pourront pas être maintenus.
Nicolas Sicard, directeur des études
Des associations qui tournent au ralenti
Beaucoup d’associations, quant à elles, devront vivre avec le confinement. Le mois de mars étant la période officielle des passations, les nouveaux bureaux n’ont pas de quoi commencer en beauté.
Pour FAP Efrei, les formations seront momentanément arrêtées, le centre d’accueil ayant été prévenu. Pareil avec Symbioz, les réunions seront annulées et le projet de cleanwalk (nettoyage des rues) est suspendu. SEPEFREI a fermé ses locaux au public mais continuera de soutenir les projets.
La Taverne du Troll a annulé son jeu du tarot prévu ce jeudi 19 mars, comme toutes les prochaines séances, mais des jeux en ligne (Loup Garou et Yu-Gi-Oh notamment) vont certainement être organisés.
Pareil pour Efrei Alumni qui a dû annuler la Remise des Diplômes, au grand dam de certains élèves ayant pris des billets d’avion pour y assister. Et parfois, même les assemblées générales de passation sont annulées, comme pour Efrei Sport Climbing.
Des solutions contre l’ennui
Les étudiants ont toutefois trouvé des parades contre l’ennui provoqué par le vide associatif. Internet n’étant pas annulé sauf mention contraire, les efreiens et efreiennes pourront jouer ensemble à des jeux en ligne. Quelques (rares ?) personnes étaient même en train de jouer tout en ayant la visioconférence de leur professeur à côté, afin d’attester de leur présence.
Petites soldes sur Steam
Toujours en rapport avec les jeux, Steam a organisé des mini soldes exceptionnelles. Origin a fait baisser le prix des Sims 4 à -75%. Pour les consolistes, beaucoup attendent déjà de se faire livrer leur précommande d’Animal Crossing sur Switch, qui devrait arriver si les livraisons ne sont pas suspendues.
Uber Eats participe aussi à l’effort national en offrant les frais de livraison sur ses courses avec le code DEJ1603 (peut-être que la promotion évoluera avec les jours). Netflix propose toujours plus de séries, dont l’iconique manga Beastars sorti en VOST.
Si manger, jouer ou regarder des séries vous ennuie toujours, vous pourrez toujours participer à l’effort collectif de MEMEFREI qui se réunit afin de publier une masse de mèmes. Vous pouvez aussi écrire un article pour ReName (placement de produit), ou sinon, parler à vos proches afin d’éviter l’isolement, ce qui peut être un peu déprimant.
Mème de Giuseppe
Pour ce qui est hors-ligne, certains étudiants pourront avancer leur livre du cours de communication. Si par hasard vous n’avez pas pu recevoir votre commande à temps, il existe des sites de Torrent qui proposent ces livres en .pdf. Il suffit ainsi de les ouvrir avec Microsoft Edge pour les faire lire à voix haute.
Quoi qu’il en soit, il y a toujours beaucoup de choses à faire quand on est chez soi, en plus de suivre avec assiduité les cours en ligne. Espérons toutefois que la situation évolue positivement prochainement, afin que les étudiants de l’Efrei n’aient pas à passer l’intégralité de leurs études chez eux.
Le 4L Trophy, ce rallye humanitaire étudiant, en est à sa 23e édition. L’équipe 4L et Faons de l’Efrei a sorti sa plus belle Renault 4L de 1988 pour parcourir les 6500km de l’épreuve mondiale
Le 4L Trophy est un rallye humanitaire réservé aux étudiants de 18 à 28 ans. Depuis 23 ans, l’événement invite des milliers de vieilles bagnoles à parcourir des milliers de bornes dans un but solidaire. Cette édition 2020 relie Biarritz à Algeciras en Espagne, puis direction Merzouga dans le Maroc avant d’arriver à Marrakech.
Cette année, un seul équipage aux couleurs de l’Efrei parmi les 1065 autres. Louis Lefevre et Boris Lours Riou, en M2 IT for Finance, ont embarqué dans une Renault 4L Sinpar à 4 roues motrices (1988) et vont relever le défi. Les coéquipiers des 4L et Faons sont actuellement en route pour leur premier 4L Trophy de leurs vies.
Plus d’un millier de 4L pour le départ à Biarritz – Photo : 4L et Faons
Les deux coéquipiers se retrouvent aujourd’hui à Salamanque. Ils ont décidé de faire une étape entre Biarritz (ville de départ) et Algeciras, en Espagne, où ils prendront un ferry (le Tanger Med) direction le Maroc.
Un rallye avant tout humanitaire pour 4L et Faons
Une fois arrivés au Maroc, ceux-ci iront à Merzouga pour faire don de fournitures scolaires et sportives. L’association en bénéficiant sera les Enfants du désert. Ils ont pu récolter près de 650€ de dons et de fournitures sur une cagnotte Leetchi.
À l’issu de leur parcours, les deux efreiens rejoindront Marrakech pour une ultime soirée dans un hôtel de prestige. Le premier mars, ceux-ci se verront remettre leur prix lors d’une soirée avec leurs confrères de 4L.
C’est 6000 kilomètres de bonheur, d’aventure, de souvenirs et de péripéties. […] L’ENTRAIDE ! C’est une des valeurs essentielles du 4L Trophy !
L’équipe 4L et Faons
La course se veut avant tout solidaire, non seulement pour l’association qu’ils comptent soutenir, mais aussi entre coéquipiers. À titre d’exemple, au matin du jeudi 20 février, une durite de la Renault de l’équipe était cisaillée. Un mécanicien s’est alors déplacé au bord de l’autoroute pour leur réparer tout ça.
La Renault Sinpar au top départ – Photo : 4L et Faons
Il reste encore plus d’une semaine pour l’équipe avant d’atteindre son but : Marrakech. Ce challenge est pour eux que du bonheur. Par ailleurs, l’association 4L et Faons compte recruter de futurs trophistes « en quête d’aventure et de solidarité internationale » . N’hésitez pas à suivre leur aventure et à les soutenir sur leur Instagram : 4l.et.faons !
Lundi 27 janvier à 18h30, le co-créateur de VLC fait une conférence en Grand Amphi. Le service communication de l’Efrei a convié Jean-Baptiste Kempf pour la 2e MasterClass de l’Efrei. Une trentaine de personnes sont venues assister à l’événement.
Organisé par l’Efrei, cette rencontre avec le créateur du célèbre logiciel VLC a attiré plus d’une trentaine de curieux et curieuses au Grand Amphi. Jean-Baptiste Kempf, révélé au grand public lors d’un interview avec Konbini, a donné une conférence sur l’histoire du logiciel le plus téléchargé au monde. Sabri M’barki, le comédien de l’Efrei, a aussi été invité pour animer la 1ère MasterClass de l’année. Seb Andréa, quant à lui, était le photographe de la soirée.
Sabri M’barki (gauche) et Jean-Baptiste Kempf (droite) au pupitre (Photos : Seb Andréa de la communication)
Du haut de ses 36 ans, de son côté geek et de sa passion pour les poneys, Jean-Baptiste Kempf est un redoutable pionner dans le monde de l’open-source. Sa session, longue de 1h30, racontait l’incroyable histoire du projet VLC. Son co-créateur a su captiver l’audience du début jusqu’au moment des questions. Quelques personnes présentes en ont aussi profité pour aller à sa rencontre à la fin de la session.
L’histoire de VLC
Dans les années 60, l’école Centrale déménage à Clermont-Ferrand (dans le centre, petit jeu de mot) pour avoir plus de place. Ça n’a pas du tout plu aux anciens élèves de l’école. Ils achètent donc un terrain à Châtenay-Malabry dans les Hauts-de-Seine (92). Le campus est alors géré par les étudiants et des associations, dont le réseau interne.
La technologie de l’époque reposait sur le token ring : un utilisateur qui voulait envoyer un message le faisait par paquets en anneau. La latence était monstrueuse, et les jeux en FPS comme Doom en pâtissaient. Lorsque les étudiants ont demandé un meilleur réseau, l’école les a renvoyés vers ses partenaires. Ils se sont alors tournés vers Bouygues.
On aimerait bien vous aider pour le réseau… Mais allez voir nos partenaires car il nous appartient pas vraiment
L’admin du campus de Châtenay-Malabry à l’époque
L’entreprise voulait améliorer son service d’envoi d’images par satellite. Il leur fallait un réseau pour recevoir la télévision, grâce à du décodage en temps réel. Ils ont alors proposé Network 2000 (car tout ce qui avait 2000 dans son nom était cool à l’époque). Ils ont ainsi pu faire une démonstration avec pour résultat 2ms de latence. Un exploit, avec un ordinateur sous Linux n’ayant presque rien en RAM. Ils ont alors pu upgrade leur réseau, mais l’équipe derrière le projet a souhaité le poursuivre pour le grand public.
Pourquoi VLC existe ?
En 2001, VLC ou VideoLan Client, devient officiellement open-source. C’est dans un contexte de codecs propriétaires et de diffusion multimédia à réinventer que le logiciel est créé. Son principal concurrent, Windows Media Player, ne fournit que très peu de codecs et les autres sont payants et non libres. VLC, et son co-fondateur Jean-Baptiste Kempf, avaient pour ambition de changer le jeu.
Vint alors l’occasion de faire le logo du logiciel, un cône orange venu d’un délire étudiant récurrent. C’était aussi l’occasion de se démarquer des autres services (bouton play, pellicule de film, note de musique…).
L’i-cône-ique logo de l’organisation VideoLAN
Le programme promet d’être multi-plateforme (Mac, Windows, Linux, Android, Symbian… Et même OS/2) et multi-codecs. Dans une période d’avènement du piratage (eMule, LimeWire, Napster…), un lecteur multimédia universel était le bienvenu.
De l’open-source pour le premier logiciel mondial
Bien que ce ne soit plus le cas aujourd’hui, faire son logiciel en open-source était bien coté. Rendre le code source accessible au public a permis à VLC de devenir le logiciel le plus téléchargé du monde. Jean-Baptiste Kempf annonce les chiffres affolants de 1 million de téléchargements quotidiens pour 3,2 milliards de téléchargements sur son site.
Jean-Baptiste Kempf présente le fonctionnement de VLC (Photo : Seb Andréa)
Son développement, bénévole, s’est fait grâce à 800 contributeurs, dont 150 par année. 10 personnes sont au cœur du projet. Il y a 10 ans, cette association créée pour améliorer les connexions réseau entre joueurs en est à près de 15 millions de lignes de code, dont 1 million sans ses bibliothèques. Toutefois, le projet reste un « wrapper autour d’un framework » . Si on le compare avec Linux (30 millions de lignes de code), VLC reste humble.
Vous pouvez tous faire un OS. Linus Torvalds, créateur de Linux, l’a fait en 5 ans. On peut tous en faire un, aussi petit soit-il.
Jean-Baptiste Kempf à propos du nombre de lignes de code de VLC
libVLC, la librairie derrière VLC créée en 2001, a été portée en l’espace de 2 mois sur MacOS et Windows. Les fondations du projet sont elles aussi en open-source. Les contributeurs communiquent en chat IRC, utilisent PHP BB pour le forum et partagent leur code avec GitLab.
VLC, le logiciel le plus complet au monde
Jean-Baptiste Kempf se vante d’être à la tête d’un projet codé en « C– » . La plupart des structures du projet sont anonymes, et l’héritage est utilisé à foison. La raison : dans les années 98, le C++ étant effroyablement lent, séparer le corps du reste du code était une solution d’optimisation. « La compilation ne se fait que sur un module et pas sur l’ensemble » , nous affirme-il.
Photo : Seb Andrea
VLC étant basé sur la disponibilité réseau, il a parfois des « fonctionnalités débiles » . On peut commencer par la fonctionnalité Remote desktop. « À quoi ça sert ? À rien » , nous dit avec autodérision le maître de conférence. Tout comme l’option mosaïque qui montre simultanément 20 flux vidéos, le support du karaoké (très prisé au Japon), le MIDI… On peut même voir une vidéo en ASCII art, grâce à la libCaca. Le logiciel est aussi compatible avec l’Apple Watch, « mais c’est inutile car il n’a pas le droit d’être dans l’App Store ».
La version 3.0, dernière en date
La dernière version, la 3.0, a bénéficié d’une énorme refonte. « C’est une update importante, ayant pour principal but l’unification mobile/desktop » . Elle représente environ 18.000 commits sur le GitLab officiel.
Capture d’écran de VLC 3.0.0 sur Windows 10
L’une des principales difficultés était le rendu de texte pour les sous titres. Par exemple, le Malayalam, de l’état du Kerala, consiste en la fusion de deux caractères. D’autres langues, notamment l’arabe, se lisent de droite à gauche, ce qui ajoute de la complexité aux sous-titres.
L’une des petites anecdotes est celle de Salah, un contributeur vivant à Alep Est, ayant 2h d’internet et d’électricité par jour. « J’aimerais contribuer car je me fais chier » , dit-il à la team. Il a été accepté, et 6 mois après aucun signe de vie, il envoie un patch pour le rendu en arabe. « Le code est crado, mais ça se nettoie » .
Content du résultat, Jean-Baptiste Kempf lui propose alors l’hébreu, une autre langue bidirectionnelle. Il réalise son erreur : « je demande ça à un mec en train de se faire bombarder en Syrie » , mais celui-ci accepte. Finalement, très content de son travail, l’équipe lui demande ce qu’il voudrait. Celui-ci répond simplement : « J’aimerais un mail en @videolan.org » .
Le futur de VLC
VideoLan concentre aujourd’hui ses efforts sur la version 4.0, voulant refaire l’intégralité du logiciel en interne et en externe. Quelqu’un du public, face à une capture d’écran du futur logiciel, s’exclame : « C’est ARCHI beau » .
Photo : Seb Andrea
L’équipe travaille aussi sur de nombreux projets, comme le lancer dans un navigateur avec VLC.js grâce au projet Web Assembly. « C’est lent, mais ça marche » . Il est aussi question de sandboxer chaque couche de VLC pour éviter les failles, ce qui n’est pas simple car VLC a besoin de nombreux éléments d’action. Un projet ayant réalisé ça est Chromium, qui compte énormément de modules.
Mais pour ce qui est de la rémunération, VLC étant à but non lucratif, l’équipe a adopté un modèle B2B. Par exemple, Free a financé le port du moteur sur leur box, et YouTube a pu collaborer avec eux sur le développement de codecs.
VLC est un projet open-source, c’est pourquoi n’importe-qui peut travailler dessus. Que ce soit pour la traduction (même pour le Corse !), pour les modules ou pour les ports sur mobile, c’est une immense équipe qui est derrière le projet.
Jean-Baptiste Kempf veut rassurer, dans le monde du travail, n’importe-qui a ses chances. C’est la théorie des avantages comparatifs : personne ne sait rien faire. Avec plus d’un million d’étudiants sur le marché, « personne ne vous attendra » . Pour lui, aucun projet, aucune start-up n’a de succès avec la chance. Seul le travail porte ses fruits.
Début octobre 2017, c’est officiel : l’Esigetel n’est plus. La fusion entre l’Efrei et l’Esigetel pour donner Efrei Paris a déchaîné les passions. Au point où quelqu’un paie actuellement un nom de domaine pour une blague, esigetel.rip. Le mystère quant à son créateur est à son paroxysme. Qui est derrière ce délectable site internet, et qu’en est-il de la pérennité de cette farce ? Une enquête signée ReName.
Le site internet fut créé le mardi 10 octobre 2017 à 12h44 pour être précis. Pas de whois disponible pour le confirmer, mais plutôt son auteur, le président du BDE Overlord, Abel Derderian. « Je l’ai pas fait seul, je l’ai fait avec une autre personne. […] Je lui ai demandé, il est ok pour l’article » , nous dit-il. Quelques recherches approfondies ont permis à l’équipe de ReName d’en retrouver ses auteurs.
Esigetel.rip.rip ?
Récemment, le site est revenu à la surface après qu’un membre du groupe Facebook MEMEFREI ait découvert un problème du site. Celui-ci annonce l’arrivée d’esigetel.rip.rip, mais Abel veut rassurer : c’est une simple mauvaise configuration. En ajoutant le préfixe www à l’URL, le site ne montrait qu’un message d’erreur. Depuis, la petite coquille a été réglée.
Un .gif, quelques fautes d’orthographe, et ça donne esigetel.rip
Capture d’écran du célèbre site internet
Le concept du site internet est assez simple. Un .gif d’une personne en train de pleurer en boucle (source inconnue), une vidéo YouTube qui ne se joue pas en musique de fond, un script Google Analytics pour compter les visiteurs et le tour est joué. En moins de 40 lignes de code, le site a été publié la journée de l’annonce officielle.
C’est un petit site marrant qui a dû prendre entre 2 et 3 minutes à faire. Mon comparse a écrit les quelques lignes d’HTML du site à l’arrache et moi je me suis occupé d’acheter le nom de domaine, faire les configurations, le certificat SSL et la mise en ligne du site. On a eu l’idée en amphithéâtre, on est rentrés à la pause pour le faire, ça a dû nous prendre moins de temps que nous faire à manger.
Abel, co-créateur du site
Dès sa publication, le site a fait le tour des messages privés pour amuser quelques comparses de ses créateurs. L’administration a même ri de la petite blague. Le site est d’ailleurs open-source, son repo étant hébergé par Github.
L’avenir de ce site je-m’en-foutiste
Aujourd’hui, le site représente une dizaine de visites par mois. Même s’il coûte une quinzaine d’euros à entretenir par an, Abel est prêt à y mettre le prix. Néanmoins, avec le temps, la blague risque de s’oublier et son site pourrait disparaître avec, et laisser place à une adresse URL libre. Le cycle de la vie.
Ça se trouve, quelqu’un repassera dessus de temps en temps
Abel
Depuis sa création, aucune attaque n’est à déplorer. Le site est en HTTPS, et bénéficie même d’une petite protection. Pas de quoi inquiéter l’avenir de ce site aux quelques visites ponctuelles. « Il n’aura jamais besoin d’évolution. Sauf si Esigetel revoit le jour » . Les normes de sécurité pourront évoluer, mais cette capsule temporelle restera gravée dans le temps. Un peu comme un vieux site à l’extension free.fr.
Abel veut rester clair quant aux intentions du site. « Il n’y a aucune moquerie, aucune méchanceté envers les teliens. Ça reste une blague et qu’il n’y aucun manque de respect à y voir » . Juste un site à la mémoire d’un petit prince parti trop vite.
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