B De Nada, la liste au programme bien fourni
Nous avons reçu Mathieu Cartron, président de la liste B De Nada, pour le questionner sur son programme et sur son équipe. Le tout pour un programme croustillant en contenu
Cet article rentre dans la démarche de ReName d’interviewer les listes candidates au BDE à l’Efrei de cette année 2020. Les articles de cette série sont :
NB : Cet article a été réécrit dans son entièreté par Antoine Page, Ivan Stepanian et Timothé Chauvet la nuit-même de sa publication pour des raisons d’équité. Nous vous souhaitons une bonne lecture
Au commencement, il n’y avait rien… Nada !
Mathieu Cartron est un touche-à-tout en matière de Bureau des Élèves. Auparavant dans la liste In’Sur’Gé pour 2018-2019, il se fit remarquer après la campagne par Abel, président de la liste Overlord, qui le recruta alors. Aujourd’hui avec nous pour parler de sa liste B De Nada, Mathieu se veut à la présidence d’un projet qu’il mène depuis sa dernière campagne.
J’avais l’impression que plus le temps passait, plus le BDE se délabrait. Négligé par l’école, ses activités devenaient de moins en moins intéressantes pour les élèves qui ne voyaient plus l’utilité d’un BDE à l’Efrei. À la fin du mandat, je n’avais même plus trop envie d’en faire parti. Jusqu’à la campagne de l’année dernière…
Mathieu Cartron, président de la liste BDE B De Nada
Le projet B De Nada remonte à fin avril 2019, en plein dans la nouvelle campagne BDE, après la fin d’Overlord. Parlant du projet à son entourage, Mathieu réussit à constituer une liste BDE pour 2020-2021. D’abord avec Guilhem (actuel trésorier), son principal acolyte, puis Alexandre (un des actuels vice-présidents), son fillot, c’est ensuite Aïda (également vice-présidente mais aussi présidente du WEI) qui les rejoint, intéressée par leur projet. Leur secrétaire, Liam, a été lui trouvé après une recherche scrupuleuse dans chaque promotion : c’est bien leur perle rare.
J’ai été responsable de l’association de volley depuis ma L1, en plus d’être président d’Ogma dont je suis l’actuel vice-président. Grâce à ce réseau, le bureau s’organisa rapidement, mais nous manquions toujours d’un secrétaire… Nous avons alors décidé de chercher au sein des L1; notre choix se porta alors directement sur Liam Batisse, fillot d’Alexandre, dont l’esprit épouse parfaitement celui du reste du bureau.
Mathieu
Le reste de l’équipe se forma par la suite, avec néanmoins une certaine exigence quant à la sélection des membres, en fonction de leur compétence et de leur bienveillance. Mais même si cette sélection s’est avérée fastidieuse, elle a payé, car B De Nada n’a pas perdu un seul membre jusqu’à maintenant, et combine désormais multitude de talents.
Au cœur du Far West, lézarder la compétition
De base, notre nom c’est De Nada. Mais il y a une subtilité, car si on ajoute un B devant, ça fait BDE Nada. Je sais… on est très friands des jeux de mots de merde !
Mathieu, sur le nom de la liste
Initialement, B De Nada était parti pour avoir nada comme thème. À chaque campagne, toutes les listes font l’effort de trouver une esthétique unique, même si le thème n’est pas forcément mis en exergue durant les évènements de l’année (comme avec Odyssée et son thème de la mythologie grecque). Après avoir décidé d’un premier, ils s’aperçurent qu’il coïncidait avec le thème d’Atlantis : c’était l’impasse. Leur deuxième idée fut alors le Far West.
Leur animal “totem” est un lézard, à ne pas confondre avec Rango, le caméléon dans ce film de 2011. Il s’appelle Thonis, un nom avec une signification particulière pour le bureau. Car, non loin de caméléons eux-mêmes, les membres de l’équipe de B De Nada tiennent à cœur de dissimuler leur véritable identité afin de ne pas trop tôt dévoiler la liste. C’est pourquoi chaque membre utilise comme pseudonyme un nom de fleur.
Au début, on communiquait avec Slack et Trello, mais personne de la liste ne savait vraiment qui était qui. Ils avaient tous des pseudonymes, tandis que nous, membres du bureau, connaissions les véritables affinités entre les membres. La liste est restée secrète en externe jusqu’à ce mardi 24 mars au soir, lors de la réunion des présidents. On est aujourd’hui une trentaine de membres, et personne n’a jamais divulgué quoi que ce soit.
Mathieu sur l’anonymat de sa liste
Niveau cohésion, l’équipe a de quoi être fière. Pour que tout le monde se rencontre une fois sans cacher cette fois-ci leur identité, B De Nada organisa une soirée dans une maison de campagne. Cette soirée tombait d’ailleurs à pic, car elle ne s’est faite que quelques jours avant le début du confinement, début mars.
“Je suis très fier de mon équipe qui a su tenir le secret jusqu’au bout !”, nous accorde Mathieu.
Qu’y a-t-il au menu, chef ?
Nous nous attellerons à tous les projets classiques d’un BDE. Nous travaillerons sur la Semaine des Assos ainsi que sur le Forum des Assos. Pour le WEI, nous apporterons directement notre aide à l’équipe encadrante. Nous nous assurerons que les soirées à thèmes à l’occasion des fêtes (comme celle de la Saint-Valentin, de Pâques, d’Halloween ou de Noël) auront toujours lieu.
Mathieu sur les événements de son programme
Leur plus gros projet serait la création d’un site qui recenserait les besoins d’effectifs de différentes associations. Beaucoup d’étudiants estiment d’ailleurs que la PAVE est un fardeau pour eux. C’est pourquoi, les associations de l’Efrei pourraient proposer sur une plateforme dédiée, des appels à missions pour obtenir des points en échange. En revanche, les intéressés devraient toujours remplir leur fiche PAVE.
S’atteler à un service de recensement de cours et partiels est aussi l’un des objectifs de la liste, en l’alimentant avec des fiches de révisions, des vidéos éducatives de programmation par exemple ainsi que la mise à disposition de demandes de stages d’entreprises. Le projet est encore au stade d’idée, mais les idées foisonnent déjà.
Au niveau de la vie scolaire, ils souhaiteraient mettre en place un groupe réunissant les délégués des différentes promotions (et éventuellement les anciens de l’école) organisant régulièrement des réunions afin de faire remonter les problèmes rencontrés par les étudiants le plus haut possible au niveau de l’administration. Mathieu nous explique qu’il a déjà eu plusieurs fois affaire à des situations où les choses n’avançaient pas ou s’éternisaient, et il aimerait que les étudiants aient plus facilement accès aux responsables, plutôt que de voir leurs demandes se perdre dans les méandres de l’administration.
Sur le point des relations entreprises, la liste proposerait une journée, en échange de rémunération, pour des sessions de rencontres et d’entretiens. L’argent ainsi récupéré servirait de fonds pour cette campagne et une partie serait redistribuée aux élèves sous forme de lots.
Ils veulent aussi formater le système associatif et permettre aux associations de fluidifier leur administration par la mise en place d’un Drive. Dans leur programme, ils prévoient d’organiser des assemblées générales mensuelles avec l’ensemble des présidents associatifs afin d’avoir des retours réguliers. “L’idée est d’apporter un moment d’échange pour les associations qui ne se connaissent pas forcément, » ajoute Mathieu, “cela permettra également aux associations d’avoir une meilleure visibilité entre elles et leurs activités” .
Toujours dans l’idée de faciliter l’organisation entre les associations, De Nada envisage la création d’un calendrier/planning associatif regroupant les évènements et les projets inter-associatifs, accessible à tous, idéalement en utilisant les services proposés par l’Efrei.
Mathieu Cartron souhaite, par le biais de ces ajouts, “dynamiser la vie associative et apporter du contenu aux étudiants. Le but étant de faire profiter au maximum les étudiants”. DE Nada espère même avoir l’opportunité de pouvoir développer une maquette 3D de l’école (tout aussi bien physique que virtuelle) afin de faciliter l’organisation des associations sur le campus. Que tout le monde sache où trouver salle de cours, association et emplacement des évènements.
Pas d’organisation de voyage cette année, sauf si une majorité des étudiants souhaitent le voir se renouveler. Le BDS organise déjà un voyage intéressant tous les ans, et l’équipe pense qu’il sera plus utile de les valoriser dans leur projet en les épaulant, plutôt que d’organiser un voyage de leur côté.
“Nous ferons également une refonte du book associatif”, ajoute Mathieu Cartron.
En rappelant qu’il est à l’origine même de cette initiative en tant que créateur du tout premier “book associatif”, il y a de cela 2 ans, Mathieu semble très désireux de voir ce projet prospérer, pour les associations. Maintenant repris par l’administration, ce projet d’un livre décrivant chaque association devrait, selon lui, pouvoir être implémenté grâce à la coopération et la créativité des associations.
Nos objectifs se tournent vers l’intégration des nouveaux étudiants dans l’école pour un plus grande mixité inter-promotionnelle. Que ce soit les L3 New, les PIL, les alternants, ou les BTS, nous voudrions voir se créer des affinités entre toutes les promotions confondues.
Mathieu sur l’intégration
“Nous n’avons pas la chance de les rencontrer régulièrement” précise Mathieu, en parlant de ces étudiants, nouveaux au sein de l’école ou séparés du reste du corps étudiant, qui n’osent pas forcément s’investir dans la vie associative.
Nous voudrions organiser plus de soirées cohésion à leur intérêt, voir aider le Continental financièrement, si possible, à charge du BDE…
Mathieu
Quelles seront les activités de B De Nada pour cette campagne ?
Même si tout le monde sera confiné, l’équipe ne veut pas spammer de contenu, mais plutôt se concentrer sur les activités. Des activités de jeu-vidéo, parfois tard la nuit, des jeux concours, des énigmes, des bandes dessinées…
Nous organiserons des parties de loup-garou et autres jeux avec plusieurs lots à offrir, notamment des comptes Netflix. Notre but est de moins faire ressentir le confinement aux étudiants et leur faire passer le temps par l’intermédiaire d’une campagne relativement sobre. Notre but, c’est pas d’amuser les gens trois jours, c’est de faire vivre le BDE toute l’année.
Mathieu sur ses activités
Un dernier mot pour la fin ?
“Mon équipe, c’est les boss !” Avec une équipe très soudée qui est restée jusqu’au bout, des profils très variés allant de la forte implication dans la vie de l’école à des personnes un peu en retrait… Tout cela apporte un autre point de vue dont Mathieu est très fier. Il ajoute : “Le but n’est pas de se battre entre listes mais de se battre pour les étudiants !”
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