EFREI Para organise régulièrement des weekends d’initiation au parachutisme. Florian Marques, loin d’avoir eu la meilleure expérience avec les hauteurs, a décidé de faire du parachutisme… Mais pas sans une initiation digne de ce nom.
Post-scriptum : Florian a depuis réalisé son premier saut en parachute
Le weekend du 3-4 octobre 2020 était, pour une dizaine d’efreiens, dédié au parachutisme. Efrei Para, grâce à son partenariat avec l’ASPU (Association Sportive de Parachutisme Universitaire), a réussi à préparer un weekend d’initiation au parachutisme entre deux confinements.
Florian Marques a connu EFREI Para lors du forum des associations, l’année dernière. Un étudiant pliait son parachute, et a attisé la curiosité de Florian. Celui-ci avait jusque-là seulement fait du saut à l’élastique.
N’ayant jamais pris l’avion (il est en alternance, il n’a donc pas fait l’immersion de L3), Florian avait quelques appréhensions du vide. Son saut à l’élastique qu’il avait fait deux ans auparavant, de son côté, était un peu effrayant. Le système était rafistolé au scotch : pas de quoi être vraiment rassuré. Heureusement, il n’a rien eu ; mais c’est grâce à cette expérience qu’il a su à quel point le saut en parachute était beaucoup + encadré que le saut à l’élastique.
Une grue m’avait tracté dans les hauteurs de Paris. J’avais vraiment très peur, donc une fois en haut j’avais fermé les yeux. Je me suis donc dit que je devais refaire une expérience similaire, et cette fois, avoir la chance de regarder le paysage qui m’entoure.
Florian Marques
Deux jours pour se préparer à toutes les éventualités
Le soir du vendredi 2 octobre, ces courageuses personnes se sont rejoints Porte de Pantin, au nord de Paris, pour partir à Maubeuge. Une fois arrivés à destination, c’était repos. Le samedi dans la matinée, il fallait être au taquet.
De 8h à 17h, les efreiens ont découvert les mécanismes du parachutisme, les choses à éviter, les procédures de secours et les joies de s’entraîner au grand saut dans un hangar.
On a simulé la sortie de l’avion et un déploiement de parachute. Si la voile n’était pas bien en place, on nous a appris à se sortir de cette situation et les procédures de secours si cet incident devait arriver.
Florian Marques
Pour son premier saut, Florian aura droit à un déploiement automatique de la voile grâce à une sangle attachée à l’avion. Aucun risque, donc, d’oublier de l’ouvrir (si jamais ça devait arriver !)
Le président de l’ASPU l’a bien mis à l’aise. Ses explications étaient claires, sa formation l’a bien préparé, et son équipe avait toujours les réponses à ses questions.
Le cours et les simulations ont été très rassurants. L’équipe est vraiment cool, et ça m’a permis de ne pas paniquer.
Florian Marques
Jamais deux annulations sans trois
Florian avait déjà prévu de sauter, en avril dernier. Malheureusement, le confinement est tombé. « Ça m’avait bien soûlé, je voulais vraiment y retourner » nous dit-il.
Après le weekend d’initiation, le weekend du 24-25 octobre devait marquer (enfin) son premier saut en parachute. Manque de chance, les conditions météorologiques n’assuraient pas la sécurité des sauteurs. Malheureusement, le confinement a fait son grand retour entre temps, et son saut devra de nouveau être repoussé.
Malgré tout, celui-ci se dit prêt à sauter, et n’a pas peur que la date fatidique soit repoussée. Il rassure : « Il ne faut pas avoir peur de sauter, car les problèmes arrivent généralement quand quelqu’un a un excès de confiance et fait n’importe-quoi. » Avis aux amateurs !
Vous les avez vus dans les rues de Paris, sur les murs des allées et des tunnels, sur les façades des bâtiments haussmanniens ou sur celles d’HLM croulants. “On te croit”, des mots forts adressés aux femmes victimes de violences sexuelles, physiques et morales, collés avec de simples lettres tracées en noir sur des feuilles A4. Des mots simples qui ont fait le tour du monde : sur Instagram, dans les médias, le mouvement des colleuses se répand partout, à travers la France et le monde.
Nous avons eu l’occasion de rencontrer l’une d’entre elles, que nous appellerons Elisa, afin de mieux comprendre l’origine du mouvement, le déroulement de ces actions, et la vie du mouvement au cours des dernières années.
Les colleuses, qui sont-elles ? En quoi consiste le mouvement et surtout, à quoi ces messages servent?
Alors le groupe de colleuses a il me semble été commencé à la base dans une salle de classe d’une fac parisienne. C’était il y a bientôt un an et demi, le mouvement #metoo était encore en plein essor et surtout, les filles de Nous Toutes avaient fait beaucoup de bruit en publiant au fur et à mesure de l’année le nombre de femmes ayant subi un féminicide au cours de l’année. C’étaient des chiffres je pense choquants pour tous, et ça a vraiment mis de la lumière sur le sujet. Du coup, un groupe de copines étudiantes a commencé à témoigner sur les murs, et depuis bah… on en est là, avec des colleuses partout dans le monde.
Quand et pourquoi as-tu commencé à coller ?
J’ai commencé il y a exactement un an. J’avais d’abord découvert le travail des colleuses comme tout le monde, dans la rue. Puis, prise de curiosité, je les ai retrouvées sur Instagram. À l’époque, seul le compte de Paris était vraiment actif. Je leur ai envoyé un message, et de là le processus s’est mis en place et je me suis retrouvée en contact avec d’autres colleuses de mon secteur. En parallèle, je me rappelle de ces mois comme d’une période étrange : à chaque soirée que je faisais, je rencontrais une nana qui collait déjà, ou que ce sujet intéressait. Je pense qu’on se rendait toutes un peu compte que nous étions tous affectés par les violences faites aux femmes, que ce soit directement et indirectement, et la parole s’est un peu déliée dans nos groupes d’amis. Puis, un peu rassurée et encouragée par mon cercle, j’ai commencé à coller parce que j’avais ma propre histoire à raconter, d’abord, puis parce que je me suis rendue compte que nous vivions toutes dans le silence et que ce n’était plus acceptable.
Comment se passe une séance de collage ?
Tout d’abord, l’étape la plus chiante : la préparation. Après avoir choisi les slogans à coller, on peint sur des feuilles A4 chaque lettre du slogan, et là vient la partie fun : arriver à toutes les faire sécher dans nos petits appart ! Alors là nos chambres d’étudiants se transforment en véritables labos, et on trouve toutes des solutions : il y a un grand esprit de solidarité et de sororité entre les collègues, du coup on se retrouve parfois chez l’une d’entre nous qui a un jardin ou une maison pour accrocher tout ça. Ensuite on se retrouve à la tombée de la nuit, par groupe de 2 ou 3 par souci de sécurité et de discrétion, on mixe la colle de papier peint dans les arrivées d’eau du métro, et on est parti. On essaye d’aller vite surtout, et de faire attention à notre sécurité avant tout.
Quels ont été des moments mémorables que tu as vécus en collant ?
Les moments forts sont toujours quand des personnes viennent nous voir pour nous souhaiter du courage ou nous soutenir dans ce qu’on fait. Sortir coller c’est assez éprouvant, on prend beaucoup de risques car il s’agit d’une action foncièrement illégale, en plus de ça on parle de sujets qui nous touchent beaucoup, donc voir que ce qu’on fait est utile réchauffe toujours le cœur.
Il m’est arrivé plus d’une fois que des femmes passantes s’effondrent en larmes dans nos bras. C’est toujours un moment touchant, et encourageant surtout.
La désobéissance civile reste une activité illégale, et ainsi j’imagine que vous avez dû avoir des rencontres négatives par moments. Peux-tu nous en parler un peu ?
En ce qui concerne mes expériences uniquement, il arrive souvent que nous nous fassions contrôler ou rappeler à l’ordre par la police, mais en général il y a une tolérance certaine pour notre taff et ils nous demandent juste poliment d’arrêter par souci de procédure.
Par contre, il arrive presque à chaque fois qu’on se fasse agresser ou harceler dans la rue par des passants.
Un événement qui m’avait beaucoup marqué a eu lieu une nuit de février, où nous collions en hommage à une victime de féminicide, assassinée par son mari l’année précédente, suite à la demande de son fils. Nous y passions beaucoup de temps, plus que d’habitude, et du coup au bout d’une dizaine de minutes, un groupe d’hommes est arrivé en voiture en nous lançant des pierres dessus. Nous avons fui, mais ils nous ont suivi en nous hurlant après avec des insultes sexistes, sur plusieurs centaines mètres.
Ça énerve beaucoup ce qu’on fait, mais j’aime penser que c’est bien pour ça que notre travail est utile. Les agresseurs du quotidien se trouvent confrontés à leur propre comportement, dénoncés dans la rue, et nos collages les forcent tous les jours à se remettre en question. Forcément que la sensation de culpabilité énerve.
Aujourd’hui, as-tu toujours autant la motivation pour coller ?
Toujours ! Surtout pendant le confinement, les violences sur les femmes se multiplient. Elles se retrouvent confinées avec leur conjoint ou membre de famille violent, et c’est d’autant plus difficile d’échapper à la situation. C’est plus que jamais le moment d’en parler un maximum.
Avec le confinement, que devient le mouvement des colleuses ? Vous êtes toujours actives ?
Oui, évidemment on ne peut plus coller dans la rue, mais on continue d’être actives sur les réseaux. Un groupe de colleuses a aussi lancé la plateforme https://collages-feminicides-inter.net/ , qui permet de continuer notre activité en ligne malgré tout. Puis dès qu’on peut ressortir en sécurité, on reprend en respectant les normes en vigueur !
Aujourd’hui, après un an de collage, pensez-vous que votre travail est utile ?
Notre travail est utile, et on continuera tant que nécessaire. On est un peu la grande sœur de toutes ces femmes, on leur répète qu’on les croit, qu’on les soutient, qu’on est là pour les aider à se reconstruire ou à fuir des situations dangereuses. Mais on est aussi la mère en colère, qui prévient et dénonce les hommes qui font du mal à nos filles en toute impunité, et nous espérons surtout que nous contribuons en continu à la libération de la parole à ce sujet.
En cette fin de rencontre, Élisa a quand même tenu à préciser que l’activité des colleuses reste illégale et que de telles actions ne peuvent être menées sans en avoir conscience et sans savoir les risques pénaux comme physiques encourues avec cette activité. Nous, Kanon, louons les colleuses pour leur courage et engagement, et espérons à notre échelle, chers lecteurs, que leur message fera écho également auprès de vous et de vos proches.
Aujourd’hui, 74 féminicides ont eu lieu depuis le début de l’année 2020. Nous honorons la mémoire de chacune d’entre elles.
Une cinquantaine, c’est le nombre d’associations qui existent au sein d’EFREI Paris !
Ces associations permettent aux étudiants de s’investir dans des domaines très variés : sports, culture, loisirs, médias, événementiel, professionnel, humanitaire…
Parmi la myriade d’associations qui existent au sein du campus, certaines attirent l’œil par leur originalité ou leur principe. Celle dont nous allons vous parler aujourd’hui fait partie de ces associations car elle possède un statut unique au sein de l’EFREI. Je veux bien entendu parler de SEPEFREI.
SEPEFREI ? Jamais entendu parler ?
Et pourtant ! SEPEFREI possède un statut très important au sein des différentes associations. En effet, il s’agit de LA Junior-Entreprise de l’EFREI !
Une Junior-Entreprise ? Qu’est-ce que c’est ?
Si l’on peut résumer ce qu’est une Junior-Entreprise en quelques mots, il s’agit d’une association à but non-lucratif à vocation pédagogique et économique.
Derrière cette définition qui peut nous sembler abstraite, il s’agit en réalité d’une sorte d’entreprise dans un cadre de vie étudiant.
En effet, les étudiants peuvent faire un premier pas dans la vie professionnelle tout en restant dans une ambiance étudiante.
Ainsi, SEPEFREI propose une rémunération pour chaque intervenant au sein de la Junior-Entreprise.
Dans quels domaines se développe SEPEFREI ?
Ecole d’ingénieurs en informatique oblige, SEPEFREI se spécialise dans les technologies du numérique, elle propose notamment des prestations aux entreprises en s’appuyant sur le savoir-faire des étudiants de l’école.
Elle a donc des compétences dans plusieurs domaines :
Technologies du web (Site web, e-commerce, applications web)
Développement logiciel (C, C++, Java, C#, VBA, Python, JavaScript)
Applications mobiles (iOS et Android)
Design (identité visuelle, Ergonomie, Design web)
Audit et Conseil
Etude de marché
Finance
Communication numérique
Formations
Stratégie
Et beaucoup d’autres choses !
Vous l’aurez compris, la Junior-Entreprise SEPEFREI est très diversifiée dans ses activités et possède une longue histoire.
L’histoire de SEPEFREI :
C’est en 1985 que SEPEFREI voit le jour, la Junior-Entreprise a donc 35 ans, ce qui en fait une des associations les plus anciennes de l’EFREI !
Elle rejoint ainsi la Confédération Nationale des Junior-Entreprises de France qui récompensent certaines Junior-Entreprises en remettant plusieurs prix annuels.
C’est à partir de 1997 que la récente Junior-Entreprise commence à faire ses preuves parmi ses autres concurrentes, en effet, elle obtient le prix du Label informatique cette année-là.
En 2002 et 2004, elle obtient ainsi le Label Ingénieur confirmant son efficacité.
Puis en 2008, elle obtient le Label Communication.
Et en 2017 elle obtient le Prix Partenariat.
Afin de proposer des prestations complètes et de plus grande ampleur, SEPEFREI a été précurseur de la stratégie d’alliances entre JE et a signé ainsi plusieurs partenariats :
En 2002 avec Celsa (école des hautes études en sciences de l’information et de la communication) pour prendre en charge la charte graphique et le design d’un projet.
En 2003 avec la Junior-Entreprise de l’école de commerce de l’Hedec pour les aspects management, commerce et communication.
En 2016 avec Dauphine Junior Conseil (JE commerciale) afin de développer une activité commerciale
SEPEFREI organise aussi plusieurs partenariats internationaux :
En 2018, avec l’Université de Concordia au Canada (Montréal), avec Inceptum, une J.E. tunisienne, avec des JE brésiliennes, afin d’apporter une dimension internationale et lui ouvrir de nouvelles perspectives de marché.
En 2019, elle est intervenue sur 20 projets pour 96% de satisfaction client.
Elle a aussi réalisé plusieurs centaines de missions auprès de toute sorte de clients : Sociétés du CAC 40, PME, start-up, associations.
Au total SEPEFREI a généré plus de 2.000.000 € de chiffre d’affaire !
Elle compte aussi plus de 800 anciens ayant travaillés dedans !
Comme projet actuel, SEPEFREI a récemment été mis en relation pour analyser le business model et aider le conseil en stratégie d’une application mobile pédagogique pour aider les jeunes collégiens à mieux comprendre la retraite : Caatstellar.
Cette application, téléchargeable sur Android est le fruit d’une collaboration entre SEPEFREI Junior-Entreprise et l’Agirc-Arrco, régime de retraite complémentaire.
Associant énigmes et jeu d’adresse, CaatStellar permet de gagner des crédits tout en apprenant les principes de base de la protection sociale et une suite est en cours !
De nombreux évènements auxquels participent SEPEFREI
SEPEFREI organise aussi toutes sortes d’activités internes à l’association qui sont liés au monde du travail, comme des afterworks par exemple.
Mais SEPEFREI participe aussi à plusieurs évènements qui regroupent jusqu’à 25000 d’étudiants en France
2 congrès nationaux qui durent chacun 2 à 3 jours en été et en hiver.
2 congrès régionaux qui durent chacun 1 jour en automne et au printemps.
Au cours de ces évènements sont organisés des formations par 4 entreprises partenaires qui les soutiennent via la taxe d’apprentissage :
BNP-Paribas (groupe bancaire)
Alten (société de service informatique)
EY (Ernst & Young Global Limited)
Engie (énergie)
La signification du chapeau de SEPEFREI
Le chapeau de SEPEFREI est l’emblème de la Junior-Entreprise !
En 2008, SEPEFREI adopte ce chapeau de Robin des bois et est devenu un symbole de ralliement au sein du mouvement !
On peut d’ailleurs effectuer un parallèle avec la célèbre légende de Robin des bois.
C’est un symbole qui représente le partage des savoirs et des connaissances venants des entreprises pour les redistribuer aux étudiants grâce à la Junior-Entreprise.
Cette année-là, SEPEFREI signait alors un projet avec Samsung permettant à de nombreux étudiants de développer 72 applications pour le lancement de leur App Store (applications qui ont été téléchargées près de 10 millions de fois plaçant SEPEFREI en tête du classement des développeurs les plus téléchargés pendant plus de 6 mois).
De ce fait, il est facile de reconnaître les membres de la Junior-Entreprise lors des différents meetings ou évènements auxquels ils participent.
D’ailleurs, plus de 900 chapeaux ont été perdus au total.
La légende raconte d’ailleurs que c’est ce chapeau qui leur a permis de gagner le label communication en 2008.
SEPEFREI est donc une expérience associative très enrichissante, elle permet de se faire les armes dans la vie professionnelle tout en étant étudiant avec une ambiance conviviale !
On espère les voir au top cette année au sein de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises de France.
Si vous avez le sens de l’innovation et du dynamisme vous pouvez postuler pour rejoindre SEPEFREI !
Ils sont partis au Cameroun du 13 au 22 février. Ils racontent même avoir pleuré à la fin de leurs convois humanitaires, marqués par une expérience humaine commune. Nous avons rencontré trois membres de EAH, Efrei Aides Humanitaires, pour qu’ils racontent leur expérience au Sénégal.
Nota bene : ces articles sur les convois de EAH ont été présentés dans les projets des numéros 117 et 118.
Vincent Dairien et Emna Touihri sont partis au Cameroun. Le convoi humanitaire organisé par Efrei Aides Humanitaires (EAH) dans le pays longé par un fleuve s’est déroulé du 13 au 22 février. Leur objectif ? Apporter des ordinateurs fonctionnels à des collèges et des lycées, afin de réduire la fracture numérique.
Emna Touihri
Vous êtes partis où au Cameroun ?
On est allés dans un village du nom de Bayangam, dans l’ouest.
Quelle a été ta réaction quand on t’a annoncé que tu allais au Cameroun ?
J’étais très contente, c’est une nouvelle que j’attendais depuis longtemps !
C’est une expérience que je voulais vivre depuis des années, pas forcément avec EAH. En 2016 j’ai commencé mes recherches, mais en 2017 quand j’ai été prise, je n’ai pas pu y aller à cause de problèmes personnels. Quand j’ai été prise avec EAH, c’était comme un rêve qui s’est concrétisé.
Pourquoi le Cameroun et pas le Sénégal ?
J’ai pas forcément choisi le Cameroun, c’est plus le bureau qui a choisi pour moi. Mais pour moi, peu importe le pays dans le monde, c’est la même raison pour laquelle je candidate, de visiter un pays dont on ne parle pas et rendre un service qui représente beaucoup.
J’ai aidé à mettre en place les palettes, l’installation des OS. Par contre, pour l’envoi des palettes, je n’ai pas pu venir car je devais renouveler mon passeport. Mais j’ai été mise au courant de tout. Au total, on a pu ramener 26 ordinateurs, dont un qui ne marchait pas.
Vous les avez installés où ?
Dans un lycée technique, qui a des filières préparant les élèves directement au monde du travail. Il a presque 1000 élèves et une petite salle informatique d’ordinateurs sous Windows XP. Ils avaient 8Go de RAM et Windows 10. Ils étaient très, très contents et reconnaissants.
Comment sont les gens là-bas ?
Ils sont très chaleureux, bienveillants, et savent très bien s’exprimer.
Vous avez été accueillis ?
On était très bien accueillis et accompagnés. On a eu la chance de devenir amis avec le directeur de l’hôtel dans lequel on était. Emmanuel, un lycéen qui nous accompagnait, le connaissait. On a eu la chance de côtoyer et apprendre des gens locaux.
Vous avez pu voyager ?
On a travaillé du lundi au vendredi. Le weekend, le lycée est fermé donc on a pu visiter les alentours. Notre chauffeur et Emmanuel nous ont accompagnés. On a pu échanger et comprendre des choses sur la vie au Cameroun.
On a donc visité les grottes de Fovu, qui sont sacrées. On a visité une ville, Bafoussam, avec la chefferie du village. Chaque village a son chef, et on a pu le voir avec une de ses femmes. On a enfin vu les chutes de la Métché, liées au colonialisme français.
C’est pour ça qu’ils parlent français ?
Oui. Ils ont une culture francophone. Même leurs prénoms sonnent français, comme Damien, Emmanuel, Théo, Nestor, Apollinaire…
Vous avez donné des formations ?
C’était pas prévu, mais on est arrivés en période d’examens. Du coup, on a pu faire des formations pendant 2-3 jours, puis on a visité la maternelle, la primaire et un orphelinat. Même les directeurs n’ont pas d’ordinateurs. Ils font tout sur papier. On a amené des livres à la bibliothèque du lycée, des chouettes Efrei et des stylos aux élèves. Pour eux, c’est énorme.
On a fait des formations aux lycéens, pour le personnel sur le nouveau matériel, des activités avec les écoles et fait des dons pour un centre de soin. On a aussi donné des ballons de foot pour des équipes car là-bas, c’est toute une culture. Même les filles ont leur équipe !
Tu penses quoi de leur équipe féminine en comparaison avec la France qui a du mal avec le football féminin ?
Pour eux, le foot c’est sacré. C’est leur activité pendant la récréation, elles n’ont pas d’autre moyen pour jouer entre elles. Elles n’ont pas de téléphone ni internet pour se distraire.
Comment fonctionneront les PC alors ?
Le réseau fonctionne sous la 4G d’Orange, donc c’est impossible pour un lycée de payer ça. Ils ont 2300€ de budget par an, ce qui reste extrêmement faible pour 1000 étudiants. Leurs ateliers d’électronique et de menuiserie n’ont rien, si ce n’est un toit et 4 murs.
Tu penses que le Cameroun se développe à ce niveau ?
On ne peut pas juger car on était dans un village. Ils n’ont pas le concept des majuscules et minuscules sur un clavier, tandis que le monde avance avec l’intelligence artificielle. Il y a beaucoup d’écart, mais ils sont très motivés pour avancer.
Tu recommandes ce convoi ?
Oui. Ça nous permet de nous remettre en question, de découvrir l’autre, d’échanger et de se sentir utile. Ça permet de réduire l’écart entre nos deux mondes. C’est une expérience à faire au moins une fois dans la vie !
Vincent Dairien
C’était pas trop dur le retour ?
On est rentré ce lundi 24 (L’interview a été réalisé le 27 février 2020, ndlr.). Le voyage retour était un peu long, on a fait 6h de bus ce dimanche matin, on a pris l’avion à 23h, on est arrivé à 6h, on a repris l’avion à 14h pour arriver ici vers 18h.
C’était aussi épuisant votre semaine ?
Non. Le convoi était bien organisé, on avait juste le planning en tête. On avait des contacts sur place pour les logements et les transports. On a eu zéro souci, aucun sentiment d’insécurité.
Quelle était votre mission ?
On a ramené 26 PC dont un qui ne marchait pas (avec un écran), on en a donné un à notre contact sur place pour le remercier. Les 24 derniers on les a installés dans la salle qu’ils avaient préparés. Ils ont fait les tables et les multiprises eux-mêmes même si c’est pas très safe.
Pourquoi le Cameroun ?
Le pays m’intéressait, donc j’ai directement eu envie d’y aller. Le pays est très beau même si c’était la saison sèche et qu’il y avait un brouillard de sable constant. Mais le paysage, la nourriture, les gens, tout ça est super.
Vu qu’on était dans des terres reculées, on était plus en sécurité par rapport à Douala. Je suis parti avec Damien, le président d’EAH et Lou Gendron, qui sont dans ma promo.
Tu as aidé à préparer le voyage ?
Je me suis chargé de la préparation des PC, on s’y est pris bien en avance. La majorité d’entre eux viennent de l’Efrei, ce qui est assez rare car d’habitude on fait appel à des entreprises. On les a tous testés, la casse, l’humidité, des HDD sur lesquels on pouvait installer un OS (par exemple, certains PC avaient Mac installé dessus).
Comment sont les gens ?
Super accueillants, vraiment ravis de nous voir. Les enfants nous appelaient “les blancs”. C’était pas au point de nous gratter la peau comme au Sénégal, ils étaient un peu plus timides, mais restaient super chaleureux. La femme du chef, la directrice de l’orphelinat, le directeur du lycée, le gérant de l’hôtel, les enfants… Tout le monde était super accueillant ! Vu qu’on a apporté 4x leur budget annuel en PC, tout le monde venait nous aider, à démêler les fils, à apporter les tours…
Comment se sont passé les formations ?
Vu qu’on avait 13 claviers pour 24 ordis, il y avait 2, 3 voire 4 personnes par PC. Ils étaient tous très attentifs. Ils avaient aussi quelques vieilles machines avec les ports clavier et souris d’avant 2005.
Il y en avait donc certains qui avaient des notions, d’autres ne savaient pas utiliser une souris. On leur apprenait des raccourcis, comment écrire, les plus jeunes voulaient jouer sur Paint… Pour eux c’est important.
Pour toi, c’est un “convoi” ou un “voyage” humanitaire ?
La limite est assez floue dans notre cas. On fait un convoi humanitaire mais on a pu découvrir le pays et la culture. C’est aussi politique car pour eux, des étudiants français venus apporter leur aide, ils veulent que ça se renouvelle. Ce sera le cas.
Du coup, on a été invités chez le maire, on a eu des discours à faire, pour qu’on ait envie de revenir. D’autant plus qu’on est arrivés pendant la semaine des examens, on n’avait que le mardi pour faire les formations, sachant qu’on devait installer les PC lundi.
Que t’a apporté ce voyage ?
C’était très instructif, une très bonne expérience. On découvre le climat, l’environnement, la vie sur place. C’est un peu cliché de dire qu’ils ont rien et nous on donne tout, mais c’était un peu vrai. On prévoit déjà de revenir, car y aller une fois pour ne pas développer le reste, ça sert à rien.
C’est un de mes meilleurs voyages, une des meilleures expériences, et je sais que ça a eu un impact. Je suis en M2, je vais faire mon stage, et je compte faire un mois de mission solidaire à la fin.
On a un projet avec EAH, Planète Urgence, qui pourrait organiser une mission de un mois pour la SWIM. Pourquoi pas faire une mission en Asie Centrale ou en Amérique du Sud.
Est-ce que tu recommandes ce voyage malgré le fait qu’il t’ait énormément épuisé ?
C’est beaucoup d’organisation notamment car je suis du bureau et que je me suis occupé de la préparation, surtout en M2. Le voyage est fatiguant, mais on kiffe tellement qu’on s’en fiche.
Je le recommande fortement car ça fait ouvrir les yeux, on crée des liens. On était 5 au lieu de 8 car on a eu des soucis, mais au moins on était plus soudés. On a pu dîner avec la personne de Villejuif qui nous a aidé avec ce convoi.
Les conditions d’hygiène et de santé ne sont pas pareilles qu’en France. On doit faire des vaccins comme la méningite, la fièvre jaune, l’hépatite A et B, qui coûtent assez cher. Mais malgré tout, il faut le faire, c’est une expérience unique qu’on ne peut pas vivre en France.
Le weekend du 3 octobre 2020, EFREI Para organisera un weekend d’initiation au parachutisme. Ces weekends ont lieu plusieurs fois par an et permettent à nombreux amateurs de s’initier au grand saut.
Un weekend d’initiation au parachutisme à la frontière franco-belge, ça vous tente ? C’est ce que propose EFREI Para aux étudiant.es voulant faire leur premier saut en parachute. Un weekend d’exception à Maubeuge, que vous n’êtes pas prêt.es d’oublier !
N’oubliez pas votre parachute !
L’expérience commence dès l’inscription, quand les sauteurs doivent s’enregistrer auprès de l’ASPU pour leur saut. L’ASPU, Association Sportive de Parachutisme Universitaire, s’ouvre principalement aux étudiant.es de région parisienne voulant découvrir le parachutisme. EFREI Para est partenaire avec l’association, et propose ainsi de nombreux weekends d’initiation dans l’année.
Pour l’inscription, préparez votre checklist : un certificat médical, 190€ (les prix peuvent changer), éventuellement une tente pour pousser l’expérience encore plus loin, et c’est tout.
Derrière ce prix se cachent le premier saut, la licence découverte, la formation, le logement ainsi que la nourriture.
La formation est bien encadrée, en disent celles et ceux qui ont participé à l’initiation. Les techniques de vol, le parachute de secours, des simulations de cas extrêmes, tout est passé au peigne fin, ce qui permet de rassurer un maximum les parachutistes.
Une fois sur place, place au grand vol. L’équipe embarque dans un avion et se prépare à sauter, du moins pour celles et ceux qui ne prennent pas peur avant la minute fatidique.
Ils n’ont pas eu froid aux yeux
Mélissa, trésorière d’EFREI Para et Simon, parachutiste occasionnel, nous racontent leurs baptêmes. Le weekend d’initiation de Mélissa remonte à mai 2019 et celui de Simon en juillet de la même année.
« Je n’avais jamais fait de parachutisme, pas même en tandem » nous avoue Mélissa. « Au début j’avais un peu peur car on saute quand-même d’un avion. Je n’avais pas spécialement d’a priori, je voulais juste essayer pour savoir si le parachutisme me plaisait. »
Elle reconnaît qu’elle a toujours voulu faire du parachutisme, et l’occasion s’est présentée à elle, bras grands ouverts. « Quand on est dans l’avion, c’est assez stressant. On était 6 dedans avec la monitrice, et quand elle m’a dit de sauter, je n’ai pas plus réfléchi et j’ai sauté. »
Même chose pour Simon, qui a trouvé en EFREI Para un moyen d’accéder facilement au parachutisme. « À 1200m du sol, c’est très déstabilisant. J’étais le 2e à sauter, les personnes les plus lourdes sautant en premier. »
« J’étais la dernière à sauter, et voir les autres tomber c’est inquiétant » nous dit Mélissa. De toutes façons, le parachute se déploie automatiquement, donc aucun risque de s’écraser. « Une fois que la voile était dépliée, une personne au sol nous parle par radio. »
Simon a lui un peu pris peur. « Je suis passé à quelques centaines de mètres d’une piste d’avion, mais grâce à la formation, j’ai su comment réagir. Même si le parachute sort tout seul, il faut quand-même régler 2-3 trucs, et ça on y était préparés ».
D’après eux, le vertige ne s’applique pas quand on est en vol. Aucune sensation de chute libre dans ce cas.
Aucun regret pour les deux. « On se sent vraiment libres, on est au calme et tout se passe vraiment très bien. Non, aucun regret pour ma part » nous affirme Mélissa. Quant à Simon, lui, voudrait recommencer. « J’aime beaucoup le parachute. Pour les gens qui hésitent encore, c’est un bon moyen de se lancer ! »
« Il faut que tout le monde puisse tester le parachutisme, mais celles et ceux qui ont vraiment peur de sauter ou de l’avion ne devraient pas se forcer » admet Mélissa. « Tant que ça peut apporter un bon souvenir, c’est le principal ».
Après l’effort, de nouveau l’effort
En 2018-2019, EFREI Para a enregistré 8 weekends d’initiation, ce nombre ayant été largement réduit en raison du confinement. Cependant, l’équipe espère faire voler un maximum d’étudiant.es cette année.
Attention, un vol en parachute peut en cacher d’autres ! Presque tous les weekends, de mars à octobre, il est possible pour les étudiant.es de voler à nouveau. Une fois cette initiation faite, vous pouvez prendre des stages d’un weekend, de 4 jours voire d’une semaine. De quoi lancer des vocations !
EFREI Para est un excellent moyen pour découvrir le parachutisme, que ce soit en saut d’avion via notre partenaire l’ASPU ou en intérieur à la soufflerie d’Argenteuil, Aérokart. De plus, afin de rendre ce sport accessible au plus grand nombre, le club sponsorise une dizaine de licences fédérales par an (en 2019, 10 étudiants ont pu profiter de cette aide).
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