par ReName | 31 Oct 2019 | Article
STOKE-ON-TRENT – Samedi 26 octobre, les L3 en immersion en Angleterre ont dĂ» Ă©vacuer leur rĂ©sidence. Une pluie diluvienne a engendrĂ© des inondations dans l’universitĂ© de Staffordshire. Certaines chambres ont subi des dommages.
Il est 10h ce samedi 26 octobre quand les Ă©tudiants en immersion en Angleterre apprennent que des pluies ont fait dĂ©border une rivière Ă proximitĂ©. Les personnes en charge de la rĂ©sidence demandent aux rĂ©sidents de sortir au plus vite et d’emporter leurs « affaires essentielles ».
Des dizaines de personnes ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es dans le Leek Road Venue (LRV), une boĂ®te de nuit de l’universitĂ©. Selon nos confrères de Stoke-on-Trent Live , le bâtiment Aynsley , oĂą rĂ©sident les efreiens en immersion, a Ă©tĂ© touchĂ© par les eaux. « C’est la troisième annĂ©e consĂ©cutive que cela arrive », note une personne qui s’est confiĂ©e au journal local.
Les lits où certains étudiants ont dû dormir. Photo : Stoke-on-Trent Live
Une prise en charge rudimentaire après les inondations
Une fois les Ă©tudiants arrivĂ©s dans le bâtiment de confinement, les personnes en charge de la rĂ©sidence rĂ©alisent qu’ils ne possèdent pas de liste des efreiens en immersion. « Ils nous ont demandĂ© de tout Ă©crire Ă la main sur une feuille blanche : nom, prĂ©nom, identifiant et numĂ©ro de chambre », nous indique AmĂ©lie (prĂ©nom modifiĂ©), une Ă©tudiante sur place.
Ils reçoivent peu après une information, comme quoi ils n’ont plus accès Ă leurs chambres jusqu’Ă nouvel ordre. Ă€ 20h, ils reçoivent un mail disant que les rĂ©sidents du bâtiment Aynsley devront attendre le lendemain avant de rentrer. D’après eux, une canalisation de la rĂ©sidence a explosĂ©, donc l’Ă©lectricitĂ© a dĂ» ĂŞtre coupĂ©e.
Au final on a dĂ» passer la nuit sur des lits de camps dans la boĂ®te de nuit, sans douche, sans vĂŞtements propres, sans brosse Ă dent et dans le froid vu qu’il n’y avait pas de chauffage. Ils nous mĂŞme dit qu’ils nous donneraient le dĂ®ner gratuitement, mais il n’y en a jamais eu. Juste du thĂ© et du cafĂ©.
Amélie
Les inondations Ă Stoke-on-Trent
Un retour Ă la normale plutĂ´t difficile
Une fois l’accès Ă la rĂ©sidence autorisĂ©, les Ă©tudiants constatent que leurs appartements n’ont pas Ă©tĂ© touchĂ©s. L’Ă©lectricitĂ© et l’eau sont nĂ©anmoins dans un piteux Ă©tat. « On a dĂ» jeter toute la nourriture de nos frigos, canalisations explosĂ©es, il y a des problèmes d’Ă©lectricitĂ© au deuxième Ă©tage, la lumière ne fonctionne pas… », nous confie AmĂ©lie.
La rĂ©sidence a prĂ©cisĂ© aux Ă©tudiants qu’ils pourront ĂŞtre compensĂ©s pour la nourriture, et que leurs cours vont ĂŞtre dĂ©placĂ©s. Ils vont recevoir une compensation d’un montant de 50 livres par Ă©tudiant
Les Ă©tudiants en Angleterre n’en sont pas Ă leur premier dĂ©boire. Le 25 septembre dernier, un Ă©tudiant armĂ© d’un couteau s’Ă©tait infiltrĂ© dans la rĂ©sidence. Cette personne n’a pas Ă©tĂ© retrouvĂ©e. De plus, une fille, ne rĂ©sidant plus dans l’Ă©cole, est entrĂ©e par effraction dans des chambres.
par Camille Melo | 26 Oct 2019 | Article
Ah le SWIM ! Certains peuvent le voir comme une perte de temps voire une corvĂ©e, mais d’autres comme une chance de s’Ă©panouir davantage en territoire Ă©tranger.
C’est quoi le SWIM ? Ça se mange ?
Pour ceux qui auraient sĂ©chĂ© les amphis de prĂ©sentation, ou qui auraient passĂ© l’heure Ă jouer sur leurs ordinateurs, je vais vous faire un bref rappel.
Le SWIM est un sĂ©jour obligatoire de minimum 1 mois Ă rĂ©aliser Ă
l’Ă©tranger. Il est possible de le faire soit en intĂ©grant une Ă©cole de
langue (une bonne manière de progresser pour ceux qui auraient des
lacunes dans une langue), effectuer l’un de ses stages Ă l’Ă©tranger,
faire un Ă©change acadĂ©mique ou un double diplĂ´me dans l’une des
universitĂ©s partenaires de l’EFREI. Il est possible aussi de le
compenser en ayant validé un certain nombre de semestres avec un module
de LV2 autre que l’anglais renforcĂ©.
Pourquoi une école de langue ?
Pour ma part, j’ai choisi d’effectuer le mien dans une Ă©cole de langue avec l’organisme EF School . Il s’agit d’une organisation proposant des sĂ©jours linguistiques dans plein de pays diffĂ©rents. Le sĂ©jour peut aller de 2 semaines Ă 1 an d’immersion. Si vous souhaitez en savoir plus dessus, je vous invite Ă consulter leur site internet.
Après, si l’Ă©cole de langue vous intĂ©resse, vous n’ĂŞtes pas obligĂ©s de privilĂ©gier celle-ci, il en existe d’autres, dont certaines Ă©tant un peu plus abordables.
Mais globalement pourquoi ai-je choisi cette option pour le SWIM ?
DĂ©jĂ parce que pendant mes vacances d’Ă©tĂ© qui avaient sĂ©parĂ©es ma L3 et M1, je n’ai pas rĂ©ussi Ă trouver de job Ă©tudiant, après maintes et maintes recherches pendant plusieurs mois. J’avais besoin de m’occuper l’esprit.
De plus, j’avais encore un niveau assez faible en anglais, et j’avais besoin de monter en compĂ©tence assez rapidement. Le choix de l’Ă©cole de langues s’est immĂ©diatement imposĂ© dans ma tĂŞte. MĂŞme si je dois avouer que ça me terrifiait un peu de partir seule dans un pays Ă©tranger, sans amis français Ă mes cĂ´tĂ©s.
Cette dĂ©cision pourrait ĂŞtre vue comme une solution de dernier recours, sauf que pour ma part je ne l’ai pas perçue ainsi. Au contraire, ça me plaisait tout de mĂŞme l’idĂ©e de partir quelques semaines ailleurs pour me libĂ©rer l’esprit, et voyager un peu. Personne ne m’a forcĂ© Ă faire ce choix, j’Ă©tais durant tout le processus maĂ®tresse de mes choix !
Un peu plus de dĂ©tails…
La famille d’accueil
Pour en venir au cĹ“ur mĂŞme de cet article, j’ai globalement gardĂ© un très bon souvenir de cette expĂ©rience qui fut très instructive. La première chose que je voudrais souligner, c’est qu’on avait soit la possibilitĂ© d’ĂŞtre placĂ© en famille d’accueil avec un autre Ă©tudiant mais d’une nationalitĂ© diffĂ©rente de la nĂ´tre, soit d’ĂŞtre hĂ©bergĂ© dans l’une des rĂ©sidences de l’organisme.
Pour ma part, j’ai privilĂ©giĂ© la famille d’accueil dĂ©jĂ pour parler français le moins souvent possible, mais aussi pour des raisons de goĂ»ts moins importants. J’ai donc vĂ©cu pendant quatre semaines avec une femme d’une quarantaine d’annĂ©es cĂ©libataire (qui adore les chats) et une Ă©tudiante corĂ©enne.
Le début des cours
J’ai choisi le forfait de cours intensif. Pour vous donner une idĂ©e, j’avais globalement ce schĂ©ma d’emploi du temps : Lundi, Mercredi, Jeudi cours de 9h Ă 13h et de 14h Ă 17h, mardi de 9h Ă 12h et vendredi de 14h Ă 17h.
On peut dire que j’avais des journĂ©es chargĂ©es, en plus de certains samedis que je passais en ville avec certains Ă©tudiants non-français.
Mais avant de passer aux cours, sachez qu’avant de vous rendre dans la ville que vous avez choisie pour votre sĂ©jour linguistique, vous devrez remplir un questionnaire (comprĂ©hension orale et Ă©crite) chez vous, devant votre ordinateur. Vous vous en doutez, il va servir Ă quelque chose derrière. En fait, il va permettre aux organisateurs de vous placer dans le bon groupe de niveau allant de A1 Ă C1.
C’est parti pour l’aventure !
Concernant les cours, chaque niveau de langue avait un module d’anglais gĂ©nĂ©ral, centrĂ© sur un thème qui changeait de semaine en semaine. Par exemple la première semaine, on a eu tout ce qui Ă©tait restauration et nourriture.
Ă€ cĂ´tĂ© de cela, on devait choisir entre 2 et 4 modules supplĂ©mentaires. Pour ma part, j’avais choisi une matière centrĂ©e sur la culture anglaise, qui se prĂ©sentait sous la forme de confĂ©rence autour d’un sujet (l’histoire du film d’horreur, les lieux Ă visiter dans le coin etc…). Sachant que celui-ci se dĂ©roulait une fois par semaine. Je trouve que c’Ă©tait dommage, car c’Ă©tait un module vraiment très intĂ©ressant et dynamique. En plus, l’intervenant n’Ă©tait pas le mĂŞme d’un sujet Ă un autre.
Ă€ cĂ´tĂ© de cela, j’avais deux modules moins intĂ©ressants. Inutile d’ailleurs que je vous explique ce que c’Ă©tait, l’intitulĂ© parle de lui-mĂŞme : Grammaire et vocabulaire, comprĂ©hension et expression orale intensives.
En plus de tout cela, on avait des plages horaires durant lesquelles on faisait des exercices dans des labs informatiques (compréhension et expression orale, expression et compréhension écrite, exercices de prononciation).
Mon bilan final sur la SWIM
Qu’est-ce que je retiens de cette expĂ©rience ? DĂ©jĂ j’ai pu faire de belles rencontres internationales, avec lesquelles j’ai gardĂ© contact. J’ai pu aussi m’amĂ©liorer rapidement en anglais. MĂŞme si pendant un mois j’ai suivi des cours, je n’ai pas vraiment eu l’impression d’ĂŞtre dans une attitude scolaire. C’Ă©tait comme si j’Ă©tais en colonie de vacances.
L’ambiance globale Ă©tait vraiment bonne, les professeurs Ă©taient sympas, attentifs et très pĂ©dagogues.
Concernant ma famille d’accueil, elle a Ă©tĂ© Ă l’Ă©coute et sympa. Je garde aussi un très bon souvenir des repas que nous partagions Ă trois, mais aussi sa cuisine qui Ă©tait vraiment très bonne. Ma prĂ©fĂ©rence va au petit dĂ©jeuner typique british.
Par contre, je suis restĂ©e durant les quatre semaines uniquement sur Brighton et sa banlieue, mĂŞme si on avait la possibilitĂ© via l’organisme d’aller dans d’autres villes du genre : Oxford, Londres, Cambridge. Mais personnellement, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© rester sur Brighton pour faire quelques sorties en centre-ville avec des amis, ou profiter du calme de la maison en compagnie des deux chats de la famille.
Au final, pour ma part ce fut une expĂ©rience très enrichissante d’un point de vie humain mais aussi intellectuel.
par Timothé Chauvet | 22 Oct 2019 | Article
Chaque annĂ©e, du 1er au 31 octobre, des dessinateurs du monde entier se rĂ©unissent virtuellement pour l’Inktober. Leur projet commun est ambitieux : dessiner Ă l’encre, tous les jours pendant un mois. Pen Soul, l’asso de dessin, participe ainsi Ă ce challenge de grande envergure pour sa troisième semaine.
Inktober 2019
Retrouvez les dessins de la 1ère semaine du challenge à ce lien
Retrouvez les dessins de la 2ème semaine du challenge à ce lien
LancĂ© par l’artiste Jake Parker en 2009, le challenge Inktober consiste Ă dessiner Ă l’encre tous les jours en octobre. Des milliers d’artistes suivent, du 1er au 31 octobre, une liste de thèmes proposĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux. La liste officielle d’Inktober 2019 est, elle, en ligne depuis le 2 septembre. Chaque artiste participant au challenge partage sa crĂ©ation accompagnĂ©e du hashtag #inktober et peut ainsi gagner en visibilitĂ©.
Comme chaque annĂ©e, les membres de Pen Soul participent Ă ce challenge d’envergure mondiale . Chaque volontaire peut jouer le jeu selon ses capacitĂ©s et ainsi partager ses dessins avec les autres. Ils en sont Ă leur troisième semaine, et c’est souvent vers la fin que le challenge devient compliquĂ© ! Nous sommes partis vous rĂ©cupĂ©rer les crĂ©ations des artistes.
La liste de thèmes Inktober 2019 officielle
Inktober jour 15 : « Legend  » ou légende
« Legend » par Matthieu, ou  » Mon crayon Ă fait de la D au bout d’un moment »
« Legend » d’Amine
« Legend » d’Emma
« Legend » d’Alexandre
« Legend » de Kévin
Jour 16 : « Wild  » ou sauvage
« Wild » de Valerian
« Wild » d’Ikrame, alias KAM.I
« Wild » d’Emma
Jour 17 : « Ornament  » ou bibelot
« Ornament » d’Emma
« Ornament » de Valerian
« Ornament » ou « MĂŞme si ça a rien Ă voir avec le thème d’ojd xD » d’Alexandre
Jour 18 : « Misfit  » ou inadapté
« Misfit » de Valerian
Jour 19 : « Sling  » ou fronde
Jour 20 : « Tread  » ou bande de roulement, pas
HĂ©las, nos braves artistes n’ont pas pu relever le dĂ©fi pour ce thème. Certainement pour une retraite artistique afin de trouver l’inspiration !
Jour 21 : « Treasure  » ou trésor
Merci aux membres de Pen Soul d’avoir participĂ© Ă cette troisième semaine d’Inktober. Ainsi, nous nous retrouvons le 1er novembre avec la fin du challenge ! D’ailleurs, si vous voulez envoyer vos dessins hors Pen Soul, n’hĂ©sitez pas Ă nous contacter .
par William Amidjogbe | 21 Oct 2019 | Article
VIENNE – Samedi 12 octobre, nous avons assistĂ© Ă un exploit sans prĂ©cĂ©dent dans l’histoire de l’athlĂ©tisme mondial. L’athlète kĂ©nyan Eliud Kipchoge est devenu le premier athlète Ă franchir la barrière symbolique des 2 heures de course sur la distance d’un marathon (42,195 km) Ă Vienne. Retour sur l’histoire de ce projet fou menĂ© par Nike et Ineos.
Le projet Breaking2 de Nike
Kipchoge lors de Breaking2 Ă Monza, en Italie, le 6 mai 2017 Image : EPA
Nike s’est lancé depuis 2016 dans la quête de ce que l’on pensait alors encore impossible, c’est-à -dire réaliser un marathon en moins de 2 heures (plus de 21 km/h de moyenne). Pour cela, ils ont décidé de faire appel à 3 marathoniens de très haut niveau pour leur projet nommé Breaking2 : le Kényan Eliud Kipchoge, champion olympique en titre du marathon à Rio (Brésil) en 2016 et champion du monde du 5 000m en 2003 à Paris, le quintuple champion du monde du semi-marathon érythréen, Zersenay Tadese ainsi que l’éthiopien Lelisa Desisa, récent champion du monde du marathon en 2019 à Doha (Qatar) ont ainsi été les 3 fers de lance de cette première tentative.
Eliud Kipchoge bute pour seulement 25 secondes
C’est sur le circuit de Monza en Italie, bien connu pour accueillir le Grand Prix d’Italie de Formule 1 depuis 1950 que ces athlètes ont été réunis pour essayer de se rapprocher le plus près possible des 2 heures de marathon. À cet instant, le record du monde du marathon était de 2 heures 2 minutes et 57 secondes, performance réalisée par Dennis Kimetto en 2014 et marquait la 6ème fois depuis 2003 qu’un record du monde a été battu lors du Marathon de Berlin, ville où le marathon est considéré comme le plus rapide du monde à l’heure actuelle.
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« Cela marquerait l’histoire de l’humanitĂ©. Il ne s’agit pas de reconnaissance personnelle, mais de marquer l’histoire et de passer le message qu’il n’y a pas de limites pour l’homme. Courir le marathon le plus rapide de l’histoire en 2017 est le moment de ma carrière dont je suis le plus fier. »
Kipchoge lors de l’annonce du 1h59 Challenge.
Les 3 hommes avaient finalement échoué lors de ce premier essai avec une performance phénoménale du Kényan qui réalise le meilleur chrono en 2 heures et 25 secondes, à seulement 25 secondes donc de ce record historique.
« No human is limited »
Communion entre Eliud Kipchoge et le public viennois Image : L.Foeger / REUTERS
Après cette tentative manquée pour 25 secondes, il a entre-temps amélioré le record du monde du marathon en 2 heures 1 minute et 39 secondes, encore une fois au Marathon de Berlin. Puis, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe patron d’Ineos, qui a récemment racheté la superpuissance du cyclisme mondial des mains de la Sky ainsi que l’OGC Nice, a décidé de sponsoriser Eliud Kipchoge pour une seconde tentative en octobre 2019, le 1h59 Challenge .
Ils ont pour cela décidé de rechercher un climat plus adapté à la réalisation de la performance optimale pour dépasser la fameuse barrière des 2 heures et après des rumeurs sur la ville de Londres – un des marathons les plus rapides est couru dans la ville chaque année -, ils ont finalement choisi Vienne pour le 2ème essai de l’athlète kényan de par le tracé comprenant seulement 2m de dénivelé et une température parfaite pour ce record.
C’est donc en ce 12 octobre 2019 que le champion olympique du marathon a achevé un exploit sportif hors du commun en finissant les 42 kilomètres 195 du parcours en 1 heure 59 minutes et 40 secondes devant des dizaines de milliers de spectateurs venus en masse assister à cet accomplissement historique.
« J’espère avoir inspiré beaucoup de monde et avoir montré que l’être humain n’a pas de limites »
a déclaré le désormais premier homme à courir un marathon sous les 2 heures juste après la course.
Record non officialisĂ© par l’IAAF
Eliud Kipchoge, premier homme sous les 2 heures en marathon Image : L.Foeger / REUTERS
Alors que nous sommes dans une ère oĂą l’humain cherche Ă dĂ©passer les limites de ce que leurs ancĂŞtres pensaient irrĂ©alisables, ce qu’a rĂ©alisĂ© Kipchoge et son Ă©quipe est la concrĂ©tisation d’une ambition colossale dans l’histoire de l’athlĂ©tisme bien qu’il faille tout de mĂŞme remettre en contexte les conditions de cet Ă©vènement.
Son temps ne sera pour autant pas homologué du fait qu’il ait bénéficié d’une assistance régulière de lièvres qui se sont relayés tous les 5 kilomètres rémunérés pour l’abriter du vent, lui offrir une aspiration tout au long du parcours et ainsi lui permettre de réaliser son chrono dans les conditions optimales.
Il n’est également pas possible de se faire ravitailler par des cyclistes pendant son effort pour valider son record contrairement aux stands de ravitaillement prévus à cet effet dans n’importe quel autre marathon. De nombreuses voix se sont aussi élevées sur la présence de la voiture donnant le tempo juste devant eux avec le temps affiché, du fait qu’elle produirait une aspiration en plus aidant l’athlète à fournir moins d’efforts.
Nike, pionnier de l’innovation ou dopage technologique?
La préoccupation majeure des sceptiques reste la chaussure développée par Nike pour la course. Lors de l’essai de Monza, les marathoniens étaient équipés du modèle ZoomX VaporFly Elite constitué d’une plaque de fibre de carbone, censé rapporter un avantage de 4% sur la performance.
Ă€ Vienne, Nike a dĂ©veloppĂ© une version revisitĂ©e de cette chaussure pour Kipchoge qui s’appellerait l’AlphaFly et offrirait jusque 6% de bĂ©nĂ©fice sur l’efficacitĂ© et l’Ă©conomie de la foulĂ©e des coureurs grâce Ă la prĂ©sence dĂ©sormais de 3 lames de fibre de carbone tandis que les lièvres bĂ©nĂ©ficiaient d’une version amĂ©liorĂ©e de la première, appelĂ©e dĂ©sormais ZoomX VaporFly Next%.
« Avec tout le respect que j’ai pour Kipchoge – qui est clairement le meilleur marathonien de tous les temps – mais quand une marque insère trois plaques de carbone et un coussin entre celles-ci dans une chaussure ce n’est plus normal. C’est un ressort et un avantage évident pour quiconque portant cette chaussure »
Ryan Hall, ex-coureur de semi-marathon, premier américain à faire un semi-marathon en moins d’une heure, à la suite du record réalisé par le Kényan.
L’IAAF, la fĂ©dĂ©ration internationale d’athlĂ©tisme a par ailleurs ouvert une enquĂŞte afin de dĂ©terminer si les chaussures VaporFly Next% et AlphaFly dĂ©veloppĂ©es par Nike procurent ou non un avantage dĂ©loyal pour les athlètes de la marque par rapport aux autres qui ne possèdent pas ces chaussures. Il ne faudrait pas cependant rĂ©duire la performance du kĂ©nyan Ă la simple possession de ces chaussures personnalisĂ©es car ce sont avant tout ses caractĂ©ristiques physiques et mentales hors du commun – seulement 10 personnes courent un marathon sous les 2 heures et 5 minutes actuellement sur Terre – qui lui ont permis de rĂ©aliser ce temps que le commun des mortels n’atteindrait pas, mĂŞme avec ces fameuses chaussures controversĂ©es.
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Avec cette prouesse sportive historique, qui restera sĂ»rement longtemps gravĂ©e dans les mĂ©moires et annales de l’athlĂ©tisme, Kipchoge, INEOS et son Ă©quipementier Ă la virgule ont peut-ĂŞtre Ă©crit en ce 12 octobre 2019, le dĂ©but d’une nouvelle page de ce sport. Il ne reste dĂ©sormais que la confirmation de ce chrono en course officielle.
par Loïc Tréhin | 18 Oct 2019 | Article
À l’occasion de la sortie de l’application mobile de MyEfrei, ReName a pu s’entretenir avec la Direction des Systèmes d’Information de l’Efrei sur son développement. Voici leurs réponses.
Logo de myEfrei
Ă€ l’occasion de la sortie de l’application mobile MyEfrei sur Android et iOS en dĂ©but octobre, l’Ă©quipe informatique de l’Efrei a voulu rĂ©pondre Ă nos questions. Focus sur un projet de longue date qui permettra Ă chaque efreien d’ĂŞtre mobile avec son Ă©cole.
ReName : Quand avez-vous commencé à la développer ?
DSI Efrei : L’étude a commencé à l’automne de 2018. Le développement a commencé en janvier 2019.
Comment avez-vous eu l’idée de créer l’application et à quel(s) besoin(s) était-elle censée répondre ?
L’idée de créer l’application répond aux besoins basiques des étudiants. Elle propose des fonctionnalités qui ne sont pas disponibles avec la version web de myEfrei, c’est-à -dire :
La consultation hors ligne des données (tel que l’emploi du temps ou les notes) grâce à un système de cache. La possibilité d’avoir accès aux notifications en cas de modification de planning, pour les notes, les retards…
Quelle(s) technologie(s) avez-vous choisi pour dĂ©velopper l’application ?
Trois technologies se sont offertes Ă nous :
Nous aurions pu tout d’abord partir sur une PWA. C’est une technologie de Web Application qui est bien supportĂ©e sur Android mais de manière plus limitĂ©e sur iOS. De plus, la version actuelle de myEfrei n’est pas entièrement compatible PWA (myEfrei a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en Angular version 1.x). Une migration technique aurait donc Ă©tĂ© nĂ©cessaire. Nous aurions aussi pu faire le choix d’une application hybride qui consiste Ă dĂ©velopper son application en langage web. Elle serait ensuite exĂ©cutĂ©e dans une WebView sur le smartphone. C’est une solution intĂ©ressante car le dĂ©veloppement web avec un Framework est pratique et rapide. Cependant, l’application créée n’est pas aussi rĂ©active qu’une application directement dĂ©veloppĂ©e en langage natif. Donc nous avons fait le choix de la dĂ©velopper en langage natif mobile. L’application est compilĂ©e et directement exĂ©cutĂ©e par l’OS (système d’exploitation) du tĂ©lĂ©phone. Elle possède un accès rapide Ă toutes les fonctionnalitĂ©s du système car elle a directement accès aux API (interface de programmation d’application qui permet l’échange de donnĂ©es entre 2 logiciels). Cela nous paraissait ĂŞtre la solution la plus pertinente.
Avez-vous développé l’application en interne ou avez-vous fait appel à un prestataire externe ?
Après avoir fait le choix d’une application native, la stratĂ©gie adoptĂ©e Ă©tait de fournir rapidement une solution opĂ©rationnelle pour les Ă©lèves reprenant les fonctionnalitĂ©s indispensables de myEfrei. L’équipe informatique de l’école ne maĂ®trisait pas Ă l’Ă©poque le dĂ©veloppement natif mobile. Le choix a Ă©tĂ© fait de faire appel Ă une solution standard largement Ă©prouvĂ©e pour sortir rapidement une première application rĂ©pondant aux besoins essentiels des Ă©lèves. Dans un second temps, une autre application proposant une expĂ©rience plus proche de celle proposĂ©e sur myEfrei web serait proposĂ©e.
Ainsi Efrei Paris a choisi la solution AppScho . Elle est considérée comme la référence dans le domaine de création d’applications pour les établissements d’enseignement supérieur (de nombreuses d’écoles l’utilisent). De plus Efrei Paris avait déjà eu plusieurs échanges avec AppScho via ses équipes. Ce prestataire est donc apparu comme une solution idéale afin de pouvoir disposer d’une première application rapidement.
Page d’accueil de l’application Menu
Quand a commencé la bêta et quels problèmes avez-vous rencontrés lors de cette phase ?
La bêta a eu lieu avec une vingtaine d’étudiants entre mai et juin 2019. Elle a permis d’identifier différents bugs et de les corriger. Les problèmes qu’ont remontés les élèves étaient des soucis de notifications intempestives, des ajustements à effectuer au niveau des caches, ainsi que des problèmes de crash au début, surtout sur la version iOS. La bêta a permis de résoudre ces problèmes et d’améliorer la stabilité de l’app.
Quels sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontés dans la phase d’étude et pendant le développement de MyEfrei ?
Une partie du dĂ©veloppement ayant Ă©tĂ© externalisĂ©e, nous avons forcĂ©ment moins de flexibilitĂ© par rapport Ă un projet dont le dĂ©veloppement aurait Ă©tĂ© gĂ©rĂ© entièrement en interne. De plus, un protocole d’Ă©change est nĂ©cessaire ce qui nĂ©cessite plus de temps. Par exemple, lorsqu’un bug est relevĂ© par des Ă©tudiants, il faut le temps que les Ă©lèves remontent le problème au service informatique. Nous pouvons ensuite crĂ©er un ticket qui sera transmis au support de AppScho qui doit ensuite le traiter, puis dĂ©ployer le correctif, etc. Cela peut donc prendre un temps nĂ©cessaire.
Ă€ quoi sert la partie messagerie ?
La partie messagerie permet d’envoyer des notifications push directement sur le téléphone des étudiants. Cela permet à l’administration de contacter les élèves rapidement et facilement. Nous pourrions l’utiliser en cas de nécessité, par exemple s’il y a une annulation de cours à la dernière minute pour notifier rapidement l’utilisateur. Bien évidement, l’école s’engage à ne pas l’utiliser de manière abusive.
Un exemple de notification Ă©mise par l’application myEfrei
Comment s’est déroulé le développement de myEfrei et quel est son fonctionnement ?
En ce qui concerne le dĂ©veloppement de l’application : AppScho s’est occupĂ© de la partie front-end. Il s’agit lĂ de l’interface client tel que l’affichage des menus, la mise en page et le rendu des donnĂ©es dans l’application Ă partir des donnĂ©es transmises par l’école. Efrei Paris a dĂ©veloppĂ© la partie back-end : les donnĂ©es des Ă©lèves sont stockĂ©es sur les serveurs de l’école. L’école a donc mis Ă disposition une API REST (API qui utilise des requĂŞtes HTTP) pour pouvoir communiquer les donnĂ©es aux serveurs de AppScho. Elles sont ensuite directement transmises sur le terminal de l’élève.
Le travail important pour l’école a Ă©tĂ© d’Ă©tablir une standardisation commune pour l’échange des donnĂ©es entre les systèmes informatiques d’Efrei Paris et d’AppScho. Pour que le système fonctionne correctement, les variables qui contiennent les notes par exemple devaient avoir le mĂŞme nom et devait contenir les mĂŞmes valeurs, les mĂŞmes caractĂ©ristiques.
Notification de mise Ă jour sur l’application myEfrei
De plus le portail de connexion de l’application a aussi été développé par l’école. C’est le même système qui permet l’accès à myEfrei web (il fonctionne avec le protocole OAuth2). Cela permet de structurer les différents accès pour les utilisateurs et services afin de garantir qu’ils ne puissent avoir accès qu’aux informations les concernant.
En ce qui concerne le fonctionnement de l’application, on peut l’expliquer simplement.
Quand l’utilisateur actualise les donnĂ©es de l’application, son tĂ©lĂ©phone contacte les serveurs AppScho. Ces derniers envoient ensuite une requĂŞte aux serveurs d’Efrei Paris. Une fois que les donnĂ©es sont rĂ©ceptionnĂ©es par les serveurs d’AppScho, elles sont transformĂ©es afin de permettre leur affichage sur le tĂ©lĂ©phone de l’élève, et sont transmises Ă l’application mobile qui les affiche. L’intĂ©rĂŞt de ce fonctionnement est que aucune donnĂ©e personnelle des Ă©tudiants ne persiste sur les serveurs du prestataire.
Pourquoi certaines fonctionnalités tel que Moodle ou la PAVE ne sont pas disponibles dans l’application ?
Nous avons choisi une application standard, cela implique que l’application ne puisse pas disposer de toutes les fonctionnalités de la version web de myEfrei. En effet AppScho propose ses prestations à plusieurs écoles. Ce prestataire fournit des services essentiels et standardisés qui sont communs à toutes les écoles (tel que les notes, emploi du temps, absences…). Ainsi cette application n’a pas vocation à répondre à des demandes spécifiques telles que Moodle, la PAVE…
Screenshot de l’application sur iOS
Quels sont vos objectifs pour la suite de myEfrei ?
Nos objectifs pour la suite sont de proposer (Ă une Ă©chĂ©ance encore non dĂ©finie) une application possĂ©dant des fonctionnalitĂ©s spĂ©cifiques Ă Efrei Paris. C’est-Ă -dire, plus avancĂ©e en termes de fonctionnalitĂ©s et plus proche de la version web de myEfrei.
Une nouvelle version de myEfrei Web sortira par ailleurs très prochainement. Elle consiste notamment en un changement du Framework utilisĂ©, passant d’ AngularJS Ă React . Ă€ la sortie de cette mise Ă jour, la structure du site web sera en React mais la majeure partie des fonctionnalitĂ©s internes seront encore en AngularJS . Nous allons transformer le site web entièrement en React au fil du temps. Dans la mesure oĂą ces nouveaux outils permettent de dĂ©cliner des versions web et mobile (React Native), nous n’excluons pas que la future app soit dĂ©veloppĂ©e avec cette technologie.React Native est un Framework qui permet de dĂ©velopper l’application en JavaScript. Lors de la compilation, le code est transformĂ© en langage natif pour les OS mobiles Android et iOS. Ainsi cette future version proposerait une intĂ©gration de toutes les fonctionnalitĂ©s de myEfrei Web. Une intĂ©gration de Moodle est aussi fort probable.
Nous remercions l’Ă©quipe de la DSI de l’Efrei pour cette interview.
Et l’avis des Ă©tudiants sur myEfrei dans tout ça ?
À l’issue de cette rencontre avec la DSI, nous avons demandé vos retours sur l’application et voici ce que vous nous avez dit. Vos retours sur l’application sont plutôt positifs dans l’ensemble. Vous lui avez fait quelques reproches cependant. Par exemple, l’impossibilité d’avoir une vue par jour sur le calendrier qui propose une vue par semaine. Vous avez noté le manque de fonctionnalités présentes par rapport à la version web de myEfrei. Ces deux choses pourront être présentes seulement à partir de la nouvelle version.
Beaucoup d’entre vous dĂ©plorent la non-intĂ©gration de Moodle dans l’application. Quelques bugs ont aussi Ă©tĂ© remontĂ©s sur la version Android avec des dĂ©connexions intempestives de l’application au dĂ©marrage qui oblige Ă rĂ©-accepter les CGU avant de se connecter. Ces diffĂ©rents commentaires ont Ă©tĂ© remontĂ©s Ă la DSI de l’Efrei. Ils sont en cours de rĂ©solution.
Capture d’Ă©cran illustrant le bug de dĂ©connexion intempestif
En attendant, nous espérons que cette application vous sera utile au quotidien à l’Efrei et remplira pleinement vos attentes.
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