Jeudi 14 mai, Rana Farha invite les étudiants en L2 et L3 à rejoindre une conférence sur Zoom à 16h. Au programme : réunion d’échange de 2h sur le confinement, les contrôles, la tricherie et bien d’autres questions.
Presque 250 participants, c’est ce qu’a annoncé Nicolas Sicard à la lancée du webinar. Frédéric Meunier a ouvert la session en précisant les points allant être abordés. Il s’est félicité de la mobilisation des enseignants et des étudiants sur le confinement.
Les évaluations sont parfois compliquées à gérer. M Meunier a rappelé que la plupart d’entre-elles se sont bien déroulées, toutefois la direction des études a fait remonter des problèmes concernant l’équitabilité des évaluations.
Nicolas Sicard, directeur des études, a invité les étudiants à communiquer dans cette période d’isolement. « Pensez à communiquer si vous avez des problèmes avec vos responsables pédagogiques de promotion. C’est toujours difficile d’admettre d’être en difficulté mais il faut en parler » .
Il a aussi abordé le sujet du copiage et du plagiat. « Il faut être prudent, si on se rend compte qu’il y a des abus on devra sanctionner. Nous vous invitons à être responsables » .
Une fois les présentations effectuées, l’équipe a fait place aux questions posées dans le chat de Zoom, que Anne Edvire, Chief Happiness Officer, a relaté tout au long du webinar
Doit-on toujours payer la scolarité ? Aura-t-on des remises ?
F. Meunier : La question était de savoir si l’investissement des enseignants étant croissante devrait être rémunéré en conséquence, d’un autre point de vue. 2/3 du budget est prévu pour les ressources humaines, « plus à votre côté que d’habitude » . Le reste est dédié aux locaux, aux systèmes d’informations toujours plus sollicités, et globalement il n’est pas possible de faire d’économies. L’école a donc pris la décision de le pas modifier les frais de scolarité.
Pensez-vous garder ce mode de fonctionnement dans certaines matières ?
F. Meunier, N. Sicard et R. Farha : À court terme, il ne devrait pas y avoir trop de phases de reconfinement. On ne sait pas combien de temps cette situation va durer. À l’école, les locaux ne permettent pas la distanciation.
Sur le moyen-long terme, il n’est pas exclu que certains cours se feront de manière distancielle. Les outils ne sont pas les mêmes entre les enseignements distanciels et présentiels, et certains ont plus de mal à les adopter. La solution pour permettre un retour au campus serait d’hybrider les enseignements selon la pertinence du cas par cas.
Pour les étudiants vivant loin de la capitale, il sera nécessaire de revenir pour la rentrée afin de suivre ces cours en physique. C’est aussi pour garder les exigences de la CTI qu’il faudra trouver un équilibre.
L’équipe pédagogique invite les étudiants à remonter leurs problèmes
Les cours à distance demandent une charge accrue de travail, comme pour les projets transverse. Pour les L2, le rendu sur l’impact environnemental est annulé, à titre d’exemple. R. Farha invite les étudiants à remonter les problèmes rencontrés afin de faciliter cette année pour tout le monde.
L’équipe prévoit une présentation du programme L3 et des majeures, le 2 juin, ainsi qu’un forum des majeures pour affiner le choix pour la suite. À l’issu de ce forum, les inscriptions pour les majeures seront ouvertes.
Des nouvelles de la résidence étudiante qui devait ouvrir en septembre ?
F. Meunier : D’ici septembre, la résidence devrait ouvrir. Sergic-Residences s’occupe de son ouverture, et devrait respecter les délais, bien que le 15 novembre serait une date plus raisonnable. Toutefois, les promoteurs immobiliers vont faire de leur mieux afin d’ouvrir la résidence en septembre.
Si les cours de septembre se font à distance, serons-nous dans l’obligation de prendre un logement ?
F. Meunier : La majorité des enseignements sont plus efficaces en présentiel, bien que le distanciel est plus intéressant pour certains modules. C’est pourquoi que la présence sur le campus sera requise dans certains cas. L’équipe de planification travaille sur le sujet, mais a écarté l’idée de faire du 100% à distance.
En vue du déconfinement, l’Efrei devrait-elle reprendre des périodes de présentiel pour le TOEIC ?
N. Sicard, K. Moran et F. Meunier : L’objectif est de faire appliquer les conditions de passage de L3 vers la M1 sur le niveau du TOEIC. Toutefois, ce concours demande une présence de nombreuses personnes en même temps dans une même salle.
C’est pourquoi les organisateurs de la certification proposent une option d’évaluation officielle à distance avec l’exploitation de la webcam de l’ordinateur et de la caméra du téléphone. De nombreuses certifications professionnelles se font de cette manière. D’autres informations seront précisées à l’avenir.
Les étudiants sélectionnés pour l’alternance seront-ils aidés pour la recherche d’un contrat ?
N. Sicard et F. Meunier : Le service des relations entreprises peut aider ces élèves. Le CFA peut aussi aider les futurs alternants à trouver des entreprises.
Un mail a été envoyé concernant du volontariat pour le SWIM, toutefois elles demandent 35h par semaine d’investissement
N. Sicard et C. Michel : Des aménagements ont déjà été faits pour cette situation. Les étudiants en L3 peuvent bénéficier d’une situation exceptionnelle à l’instar des M1 et M2.
Est-ce que je devrais repasser le TOEIC en juin si j’ai un niveau satisfaisant ?
K. Moran : Pour le passage en M1 il faut avoir un minimum de 600 points. Si ce pallier a été passé, le passage ne sera pas un problème. Les options pour le classement dans les groupes de niveaux en communication sont actuellement étudiées et l’équipe reviendra sur le sujet par la suite.
Le projet transverse étant un projet d’entreprise, serait-il envisageable de le reporter voire de l’annuler étant donné que des entreprises reportent elles-mêmes leurs projets ?
R. Farha : La construction du prototype peut être compliqué et les tuteurs prendront en compte ce point dans l’évaluation. Toutefois, ce projet ne sera pas annulé car ces conditions pourraient se représenter à l’avenir.
Allons-nous avoir le classement pour le semestre 3 ?
R. Farha : On approche de la fin de l’année donc le classement sera publié en fin d’année
Moodle permet d’avoir une marge pour les problèmes de connexion, mais certains professeurs ne l’utilisent pas. Sera-t-elle employée à l’avenir ?
F. Chakchouk : L’équipe tient en compte ces problèmes et a pu rattraper les problèmes techniques de la majorité des épreuves (notamment en bases de données 2 en L3). En aucun cas les étudiants ne serons responsables des problèmes techniques.
Les conditions d’examens sont parfois défavorables. Parfois contre la tricherie, mais souvent au détriment des étudiants (ne pas pouvoir revenir en arrière, trop de questions pour le temps imparti…)
F. Chakchouk, N. Sicard : Il y a certaines difficultés et imperfections sur l’élaboration des QCM, mais l’équipe fera de son mieux pour améliorer la qualité des examens.
Certains examens peuvent paraître impossibles en vue du temps imparti pour réaliser les QCM, mais c’est une résolution contre la tricherie. Dans tous les cas, tous les étudiants disposent des mêmes conditions donc il ne faut pas se faire abattre par ces conditions.
Les programmes S5 et S6 sont-ils inversés ?
R. Farha : C’est presque ça, à quelques modules près
Comment les doubles diplômes vont-ils être réalisés ?
A. Béhar : Les présentations des doubles diplômes seront faites en septembre
En L2 bio, comment les TP de biologie vont-ils être réalisés ?
R. Farha, M. Mathew : L’équipe a reçu des informations du CNAM disant que les étudiants ne pourront pas être accueillis pour leurs TP. S’il n’y a aucune option, l’équipe envisage d’annuler certaines matières.
M. Mathew envisage déjà d’utiliser des datasets en ligne pour les TP.
Serait-il envisageable de changer le coefficient de projets plus lourds que de simples DE sous format QCM ?
R. Farha : Il n’est pas possible de changer des coefficients déjà établis en cours de route, mais l’équipe peut l’envisager.
Il y a eu beaucoup de retours sur le dysfonctionnement des majeures en cybersécurité et en avionique et espace, est-ce qu’il y aura des dispositions pour les améliorer ?
F. Meunier : L’école a du faire face au départ de deux personnes importantes dans ces majeures, et les élèves ont été impactés directement et indirectement par cette transition difficile.
Pour pallier les départs, l’école a recruté beaucoup d’intervenants qualifiés pour les enseignements, et compte ouvrir deux groupes spécialisés pour la majeure cybersécurité. Des certifications en cybersécurité ont été mises en place, peut-être avec un peu de retard cette année.
L’école compte créer l’Efrei Cyber Academy qui devrait donner plus de visibilité aux étudiants. M Meunier insiste sur les efforts mis en place pour ces majeures.
Est-ce que le WEI aura lieu ?
F. Meunier : Il faudra faire recours à la créativité pour intégrer les étudiants mais il n’est pas raisonnable de faire un weekend tel qu’on l’a connu cette année
Serait-il possible d’avoir des DE blancs ?
F. Chakchouk : L’équipe travaille dessus pour un futur proche, afin d’avoir une base de données de questions qui seraient différentes de celles des examens
On peut mieux tricher sur un QCM que sur des questions ouvertes
N. Sicard, H. Kassel et F. Chakchouk : Il est tout aussi facile de tricher sur des questions ouvertes que sur des QCM. C’est une façon de faire que l’équipe a jugé pertinente. Il y a certes des défauts, mais ce n’est pas uniquement pour limiter la triche. L’équipe expérimente déjà sur la possibilité d’avoir des sujets différents par étudiant.
L’année de L3 new sera-t-elle écourtée ?
R. Farha et C. Michel : Les étudiants devraient revenir sur le campus en juin afin de faire un travail de préparation. L’élaboration du travail est en cours. Les visa d’études dans différentes destinations ne permettent pas de rester de manière illimitée dans des destinations.
Est-ce normal que les notes de LV2 ont disparu de MyEfrei ?
R. Farha : Non, la LV2 est maintenue
Les notes en S5 sont différentes en fonction des destinations. Seront-elles égalisées ?
R. Farha : Elles ont déjà été harmonisées selon les modalités d’évaluation des différents pays
Des prises électriques en amphi A à la rentrée ?
F. Meunier : Ça demande de refaire tout l’amphi et l’école ne peut pas tout faire en même temps. Il n’y en aura pas plus à la rentrée
Pourquoi ne pas prendre la moyenne des 3 premières années au lieu du S5 et S6 pour le choix des majeures ?
R. Farha : Les L3 et les L3 new n’ont pas le même parcours en L1 et en L2, donc l’équitabilité a été tranchée sur les notes en S5 et en S6.
Les rattrapages seront faits en ligne ou à l’Efrei ?
R. Farha : En ligne, quelque-soit le semestre
Concernant le délai pour réaliser les QCM, ceux-ci sont trop courts pour les faire sans stresser. Beaucoup d’élèves disent ne plus pouvoir continuer car les inégalités se creusent
A. Edvire et F. Meunier : Il y a énormément de retours qui seront pris en compte. Dans tous les cas, la remontée des dysfonctionnements est essentielle pour améliorer la qualité des enseignements. L’équipe doit cependant garder des points de contrôle pour mesurer les acquis des étudiants.
Malgré la triche et les sanctions, les acquis sont nécessaires dans le monde du travail. L’équipe conçoit les insatisfactions de certaines évaluations mais incite les étudiants à donner leur meilleur pour les terminer dans le temps imparti
Une réponse d’Étienne Lambert a particulièrement retenu l’attention :
La licence UPEM est-elle maintenue ?
R. Farha : Il faut toutes les notes afin d’avoir de pouvoir les envoyer, mais la licence est bien maintenue
Du mardi 21 au jeudi 23 avril avait lieu l’Innovation Day 2020. L’occasion pour 12 équipes d’étudiants en M1 de booster leurs projets d’innovation. Une IA d’analyse d’images médicales a particulièrement retenu l’attention du jury
Pendant deux jours, les étudiants d’Efrei Paris étaient invités à voter pour l’Innovation Day 2020. Une édition 100% en ligne de la compétition du meilleur projet d’innovation M1. Étudiant.e.s, alumnis, entreprises partenaires étaient invités à choisir leur projet préféré parmi douze équipes retenues. Ces équipes sont :
Beelive – Ruche connectée et intelligente
LIA – IA pour lutter contre le harcèlement scolaire
Medecin’AI – IA et analyse d’images pour la détection de tumeurs
Vision’ere – Objet intelligent d’assistance aux malvoyants
My medicin – IA et text-mining pour la sécurité des prises de médicaments
YourLung – IA pour l’évaluation du risque de maladies pulmonaires
Opti’s cool – Optimisation de l’utilisation de ressources à la base d’informations dispersées
Predex – Détection des meilleurs emplacements d’investissement pour un secteur d’activité donné (Boulangerie, Restaurant, Hostellerie … ).
SportTouch – Création d’événement sportifs partagés
Uman – IA reconnaissant les connexions frauduleuses Internet des bots
Terrapreta – Simulation d’un système de cultures agricoles
GREEN EYES – IA d’accompagnement d’entreprises pour optimiser leurs projets à objectif social et l’impact sur leur image de marque.
Chaque équipe a retenu l’attention d’un large jury. Parmi les entreprises partenaires, l’Innovation Day pouvait compter Almond, Axileo, Ceritek, Elcimaï, Elsys Design, Gandi.net Haley’s Digital, Insep, Log, Mc2i, Omnilog, Ozitem et Soat. Autant d’entreprises vers lesquelles les équipes pourront se tourner pour mettre à bien leurs projets.
Vision’ère pour le prix de la communication Innovation Day 2020
« Vision’Ère est un moyen d’assistance aux personnes malvoyantes. C’est un dispositif discret qui dispose des fonctionnalités telles que la reconnaissance faciale, de code barre et la lecture de texte. »
LIA, le coup de cœur du jury
« LIA est un chatbot conçu pour lutter contre le harcèlement scolaire (collège et lycée). Ce dispositif permettrait aux témoins ainsi qu’aux victimes de signaler des cas de harcèlement aux autorités compétentes. Aussi, le but de cet outil serait de compléter et d’apporter un soutien au numéro vert (3020). »
YourLung en 3e position
« Notre projet a pour objectif de déterminer l’état de santé respiratoire de l’utilisateur en s’appuyant sur la technologie de machine learning. Nous avons comme principale cible les personnes atteintes de maladie respiratoires chroniques comme l’asthme. Cela pourra servir d’outil aux médecins leur facilitant le diagnostic. »
Terrapreta en seconde place
« La plateforme Terrapreta donnera aux particuliers la possibilité de réaliser un projet de culture; simuler l’évolution de leurs plantes tout en s’informant et en obtenant des conseils n’aura jamais été aussi simple! »
MedecinAI remporte l’Innovation Day 2020
« MedecinAI est un outil médical aidant les praticiens à trouver la localisation de tumeurs cérébrales en analysant des scans de cerveaux, de manière plus efficace et plus rapide. »
Du 23 février au 20 mars, Efrei International organisa l’édition 2020 de sa Spring School. Chaque année, l’association retrouve des étudiants japonais de la Nagoya Institute of Technology. Céline Ye, la présidente sortante, Yiman Lin, la présidente entrante et Nicolas, le vice-président entrant, nous ont dévoilé les secrets d’un de leurs événements les plus mémorables.
Efrei International est l’association accueillant les étudiants internationaux venus à l’Efrei. Chinois, étudiants d’Erasmus, mexicains… Tous les étudiants venus d’ailleurs, à l’exception des africains depuis la création d’Efreika il y a 2 ans, sont accueillis par Efrei International.
Leur objectif : faire découvrir aux étudiants étrangers la culture française. Participation au WEI, organisation de cocktails internationaux, nouvel an chinois, chandeleur, épiphanie… Efrei International veut partager le maximum de choses avec ces visiteurs venus en France.
Faire découvrir la France pendant 1 mois avec la Spring School
Cette année, la Spring School s’est tenue du 23 février au 20 mars. L’équipe d’Efrei Int’ se charge d’étudiants japonais, venus de la Nagoya Institute of Technology (NIT) au Japon. Le partenariat s’est fait avec cette université pour permettre à ses étudiants, pendant leurs vacances, de venir en France pour découvrir la culture et prendre quelques cours de français et d’informatique.
C’est plus ou moins la même chose pour le partenariat de l’école avec une université à Xi’an en Chine. Une dizaine d’efreiens vont là-bas en été pendant deux semaines afin de valider leur SWIM.
Leur promotion est équivalente à notre L3, et ils viennent tous les ans, sur la base du volontariat. « Pour beaucoup d’entre eux, c’est la première fois qu’ils découvrent un autre pays » nous avoue Céline. Certains d’entre eux en profitent pour visiter l’Europe, en allant en Italie, en Angleterre ou en Belgique.
Hors des sentiers battus, des soirées informelles se sont tenues entre membres de l’association et étudiants. Le dimanche 15 mars, quelques jours avant leur départ, les japonais ont invité des membres de l’équipe dans leur hôtel pour une soirée entre amis. « On veut vraiment sortir du cadre scolaire et faire des activités entre potes » nous affirme Nicolas.
Beaucoup de sorties pour la Spring School
Dès leur arrivée l’aéroport, l’équipe d’Efrei International a pu guider les étudiants japonais jusqu’à leur hôtel. Les premiers jours ont été mouvementés : histoires de McDonald’s fermés, RER B coupé à leur venue, rencontre avec un alumni de l’Efrei dans un bus…
L’équipe a un planning bien chargé pour les quelques semaines de leur voyage. Visite du château de Versailles, marathons de musées à Paris, petit détour à Disneyland Paris, dîner à 1h du matin dans un kebab… un voyage inoubliable pour les étudiants internationaux.
Ils ont pu découvrir les joies de la flammekueche au Flam’s, une chaîne de restaurants alsaciens avec laquelle l’association a pu avoir des réductions. Une visite à la tour Eiffel s’est imposée ainsi qu’à l’Arc de Triomphe. Leur séjour à Disneyland était aussi une réussite : la météo étant pluvieuse, les visiteurs étaient peu nombreux.
Pour la fin du séjour, c’est avec l’association Millésime qu’Efrei International s’est tourné, pour son Wine tasting.
Un voyage écourté mais inoubliable
Confinement oblige, les aurevoirs ont dû être écourtés. Officiellement, le 14 mars marqua la date de son début, toujours en vigueur aujourd’hui. C’est assez compréhensible : les japonais sont partis un peu plus tôt pour retrouver leurs familles.
Les japonais sont partis le mardi 17 mars. On n’a même pas pu leur dire « au revoir »
Yiman Lin, présidente du mandat 2020-2021 d’Efrei International
« La dernière semaine est consacrée aux activités les plus fun » , nous dit Céline. Certaines sorties comme des barathons ou fêtes entre amis ont été annulées. Une visite de Montmartre avec le Sacré Cœur a été supprimée.
La journée internationale, organisée par l’Efrei le 19 mars, a été aussi annulée. L’année dernière, tous les étudiants internationaux en France pour une longue durée (+ de 6 mois) ont participé à cette journée sur la défunte pelouse. On pouvait aussi y retrouver des étudiants d’Iweek et quelques-uns venus du Japon. Malheureusement, cette année ils ne pourront pas faire découvrir la culture de leurs pays.
Ça a dû être très dur pour Iweek, qui ont annulé l’ensemble de leurs activités. On les soutient à fond […] Avec eux et les asso internationales, on allait organiser l’IPOD à la fin de la journée internationale, qui a été annulé en plus de ça. On est assez déçus…
Céline Ye, présidente du mandat 2019-2020 d’Efrei International
C’est aussi un voyage en Belgique du 14 au 15 mars qui a été annulé. Du moins officiellement. L’Efrei et l’association leur ont conseillé de ne pas y aller, car le voyage n’allait plus être suivi par l’équipe. « Quelques étudiants internationaux y sont quand-même allés, majoritairement des L3 Chine, mais pas de japonais » selon Céline. Certains membres d’Efrei International y sont allés, mais pas au nom de l’association.
Mis à part ces quelques exceptions, la majorité des événements ont été maintenus et tout le monde a pu en profiter jusqu’au dernier jour. « On se fait beaucoup d’amis, et on garde des contacts qui durent longtemps » , nous dit Nicolas qui devrait partir au Japon cet été et retrouver ses amis.
Bien plus qu’un événement, une leçon de vie
La Spring School pousse à la rencontre. Bien que ces étudiants ne restent qu’un court mois, les activités sont tellement nombreuses que les relations sont parfois très fortes.
Céline nous cite l’exemple du président de l’association d’il y a 3 ans. Après avoir participé à de nombreuses Spring School, il a décidé de vivre à Tokyo. Elle ajoute qu’il y aura toujours des contacts dans les pays où vivent les personnes rencontrées, qu’ils soient sur WeChat ou sur Line.
Nicolas, lui, dit qu’il avait du mal avec les relations amicales à distance. Vivre la Spring School lui a permis de se faire des ami.e.s proches. « Je ne sais pas envoyer le premier message, mais je me force à le faire quelques fois par semaine désormais » , nous dit-il.
Il raconte avoir découvert une autre mentalité en faisant connaissance avec les japonais.
Ils sont très timides. Par exemple une amie n’avait pas fini son plateau au Crous. Je lui demande pourquoi, elle me répond qu’elle n’avait pas faim. Je lui demande si elle en est sûre, et elle m’avoue finalement qu’elle n’aimait pas ça. J’ai appris que les japonais préfèrent ne pas dire une vérité blessante contrairement à nous
Nicolas, vice-président du mandat 2020-2021 d’Efrei International
Que ce soient les tuteurs qui enseignent le français aux étudiants ou les membres qui organisent les événements comme la Spring School, tout le monde peut y trouver quelque-chose. « Le tout, c’est d’oser. Notre but est que tout le monde se sente inclus dans une grande famille » dit Nicolas.
Hormis sa passation qui a lieu ce samedi 25, la prochaine étape pour l’association est la Summer School de juin. Espérons que les étudiants de la Nanyang Technological University à Singapour pourront eux, à leur tour, profiter de l’énergie d’Efrei International et de la culture française.
Ils sont partis au Sénégal du 13 au 22 février. Ils racontent même avoir pleuré à la fin de leurs convois humanitaires, marqués par une expérience humaine commune. Nous avons rencontré trois membres de EAH, Efrei Aides Humanitaires, pour qu’ils racontent leur expérience au Sénégal.
Nota bene : ces articles sur les convois de EAH ont été présentés dans les projets des numéros 117 et 118.
Camille Paoletti, Aïda Lucie Ndour et Nathan Pruvost sont partis au Sénégal. Le convoi humanitaire organisé par Efrei Aides Humanitaires (EAH) dans le pays longé par un fleuve s’est déroulé du 13 au 22 février. Leur objectif ? Apporter des ordinateurs fonctionnels à des collèges et des lycées, afin de réduire la fracture numérique.
Camille Paoletti
Vous êtes partis où au Sénégal ?
On est arrivés à Dakar en avion, puis le 1er village qu’on a fait était Falia, notre point de rapatriement. On est ensuite allés à Diogane. On est restés 9 jours au pays.
Quelle a été ta réaction quand on t’a annoncé que tu allais au Sénégal ?
J’étais super contente, vraiment. Avec la Sep on a beaucoup de boulot donc ça nous fait un bol d’air frais. J’ai toujours voulu faire ce convoi.
Pourquoi le Sénégal et pas le Cameroun ?
Je connaissais Inès qui était déjà partie au Sénégal. Vu que EAH est allé au Sénégal l’année dernière, j’ai pu avoir un retour d’expérience des membres. J’ai aussi une amie Sénégalaise qui m’a parlé de son pays. Mais lors de l’entretien, même si j’avais une préférence pour le pays, le Cameroun m’allait aussi.
On est allés dans les deux mêmes écoles que l’année dernière. On nous a emmené dans deux salles de cours différentes. À Falia, c’était une salle de primaires avec quelques ordinateurs sous Windows XP. La salle était dans un état critique : des feuilles partout, des murs abîmés…
Ils ont amené le courant dans la salle et on a pu installer les ordis. On a aussi demandé au peintre attitré du village qu’on puisse repeindre la salle. On a fait des petits dessins et on a pu mettre des traces de nos mains sur un mur. Le peintre a aussi remercié EAH en faisant une fresque.
T’as aidé à préparer le voyage ?
Inès (respo convois) et Damien (président) nous ont donné rendez-vous pour préparer les ordinateurs et vérifier leur état. Cette année, contrairement à l’année dernière, on a installé les OS en avance. On a aussi pu se rencontrer à ce moment. Je n’ai pas pu assister au départ de la palette, par contre.
Comment sont les gens là-bas ?
Ils sont adorables ! Très accueillants, c’est vraiment un esprit de famille. On avait l’impression d’être intégrés et valorisés. Le village entier est venu nous accueillir, très élégants, et en musique !
On a pu faire un discours, ainsi que la dame de l’asso de Villejuif qui nous a aidé à préparer les convois. Elle nous a accompagné dans nos chambres à Dakar et nous a présenté du monde à Falia, car c’est son village de naissance.
Et les enfants ?
En arrivant à Falia, on a pu jouer avec eux. J’ai l’impression qu’ils n’avaient jamais vu de blancs, ils essayaient de nous gratter la peau et nous faisaient des bisous ! Ils ont aussi beaucoup de recul sur la situation au Sénégal (conflits, l’intérêt de notre venue, ce que les adultes veulent changer…)
Vous êtes arrivés les clés en main, donc
Oui, on avait tout à disposition. Les planifications étaient déjà faites, on savait quoi faire. Vu qu’il n’y avait pas d’électricité sur place, l’asso de Nabou (la dame de Villejuif) s’est engagée à payer l’électricité sur un an.
Dans l’autre village, il y avait un panneau solaire qui alimentait 6 PC, les 6 autres étant à Falia. On a aussi donné 3 ordis à des profs.
Vous avez pu voyager ?
On a visité Dakar, des spots touristiques dont une statue offerte par le gouvernement chinois au Sénégal. D’ailleurs, ces cadeaux ont fait l’objet de détournement de fonds. On a aussi les parents d’Aïda Ndour, une M1, qui a étudié au Sénégal jusqu’au lycée, qui nous ont invités à dîner. On était 8 étudiants à venir, et on a encore vu cet état d’esprit de famille et d’accueil.
On voyageait en pirogue ou en charette. On a visité beaucoup de villages comme ça, dont les chefs de villages qui nous ont accueilli.
Et enfin, le dernier jour, on a pu faire de l’accro-baobab. Ils étaient pas très hauts, mais y’avait des parcours super compliqués. Ça nous a permis de relâcher toute l’émotion du voyage.
Hormis l’installation des PC, quelle était votre mission ?
On a pu donner des cours aux élèves qui ne savent pas forcément utiliser un clavier. On a aussi un plan, de se cotiser pour une fille handicapée dont le fauteuil roulant était cassé. On va lui en acheter un autre, à 120€, et la famille d’Aïda pourra lui apporter.
Tu recommandes ce voyage ?
Absolument. C’est une expérience humaine importante qui nous permet de nous ouvrir. Tous les enfants n’ont pas internet, de téléphone, accès à l’actualité et à une économie décente. Puis avec les aides, le voyage n’est pas trop cher.
Aider ces pays a un impact considérable à leur échelle. Je pense que c’est important de se rendre compte des petites choses de la vie, qui nous paraissent minimes mais qui sont importantes là-bas, comme utiliser une souris d’ordinateur ou l’accès à la santé.
Un exemple de leçon à apprendre des filles sénégalaises, est qu’elles utilisent des protections hygiéniques réutilisables et adaptées à leur contexte de vie. Cependant, l’école manque de toilettes pour laver ces protections.
Aïda Lucie Ndour et Nathan Pruvost racontent leur convoi au Sénégal
Vous êtes déjà partis au Sénégal ?
Nathan : Je ne suis jamais allé en Afrique. C’est un voyage que j’attendais beaucoup, je n’ai pas été déçu.
Aïda : Moi, je suis franco-sénégalaise donc je suis née et j’ai grandi là-bas.
Pourquoi vouloir aller au Sénégal ?
Aïda : J’adore l’humanitaire et j’ai jamais fait aucune action dans mon pays. Je connais la culture, je savais ce qui se passait dans les villages, mais je n’avais rien fait pour aider. Je viens de Dakar.
Nathan : Quand on m’a demandé, je n’avais pas de préférence, même si on retournait au Sénégal.
Vous avez réagi comment quand on a annoncé vos pays ?
Nathan : J’étais vraiment content ! J’avais vraiment envie d’être pris pour vivre cette expérience.
Aïda : Pareil, j’étais trop contente !
Vous avez aidé à préparer le voyage au Sénégal ?
Nathan : On a préparé les PC, installé les OS, et d’autres choses perso comme des logiciels sur des clés USB et imprimer des document.
Vous avez installé les logiciels sur place avec la clé USB ?
Nathan : Oui. Je leur ai donné cette clé pour qu’ils puissent les mettre sur leurs ordinateurs. Dans le 2e village où on est allés, ils ont des ordinateurs portables donc ils pourront installer ça dessus quand ils voudront. On leur a installé Windows 10, donc quand ils auront internet, ils pourront avoir les dernières mises à jour.
Aïda, vu que tu es sénégalaise, est-ce que la vie est pareille entre les villages et Dakar ?
Aïda : J’ai vraiment vu les inégalités avec Dakar. J’étais plutôt bien dans ma position, j’avais pas de problème avec l’informatique. En les écoutant, on apprend qu’ils n’ont pas accès à tout ça, et que c’est quelque-chose d’important pour eux.
J’avais conscience de ces inégalités, mais le fait de le voir de mes propres yeux permet de vraiment le constater. Par exemple, il n’y a pas de toilette dans les écoles. Ça m’a motivée de continuer à aider dans l’humanitaire, et ça nous a tous touchés. On a tous lâché une petite larme à un moment.
Nathan : Ça m’a motivé moi aussi, ça m’a remis en question et je me suis demandé comment aider. Ça nous a tous donné envie de retourner faire d’autres actions
Comment sont les gens au Sénégal ?
Nathan : On a été super bien reçus. Au niveau de l’accueil et du rapport aux autres, c’est vraiment quelque-chose d’incroyable. Faut aussi qu’on réussisse à garder le lien avec eux. Il y a une sorte d’euphorie quand on était avec eux, mais il ne faut pas qu’on relâche tout à la fin.
Aïda : Le Sénégal est un pays d’accueil. On est connus pour être très ouverts. Mais là, c’était accueil ++. Y’avait une cérémonie, tout le monde était super gentil avec nous. Tout le monde était vraiment super.
Vous avez fait des voyages ?
Aïda : On a fait un jour à Dakar, une visite à l’Île historique de Gorée. Vu qu’on travaillait sur deux villages, les voyages en charrette duraient plus ou moins une heure, et on pouvait voir des paysages. À part ça, pas grand chose.
Nathan : On n’était pas là pour les voyages, on était occupés tous les jours. Après, on a pu visiter l’île qui parlait d’esclavage et c’était assez marquant, d’autant plus dans un contexte de convoi humanitaire.
On y va pour donner de sa personne, pour apporter quelque chose. Le pays a été colonisé deux fois par la France, par les Pays-Bas, par l’Angleterre, par le Portugal… Avoir ce côté historique nous a donné conscience de l’histoire du pays.
Nathan, en tant que français parti au Sénégal, est-ce que tu avais des a priori, des peurs ?
Nathan : Pas vraiment. Leur situation sur place ne semble pas avoir de problème de sécurité, ou du moins je ne l’ai pas ressenti. Pas de résidu de tension, de relation malsaine. Les échanges ont évolué dans le bon sens. Mais c’est une expérience sur plein d’autres.
Aïda, toi qui est à moitié sénégalaise, est-ce que tu as senti une évolution ?
Aïda : Ça a toujours été comme ça, le Sénégal a gardé de bonnes relations avec la France. Y’a eu quelques tensions au niveau gouvernemental, mais c’est pas une question de population, on est tous ensemble et on fait avec.
Qu’est-ce que vous avez pu faire pendant le projet ?
Nathan : En arrivant à Falia, on a appris qu’il n’y avait pas d’électricité. On a dû mettre la pression sur le corps administratif pour leur faire comprendre que si on installait des PC, c’était pas pour 2 semaines.
Ils ont réagi derrière, et ils ont amené l’électricité dans une autre salle pour ordinateurs. En plus des installations et des formations.
Malgré la chaleur, la fatigue, vous recommandez le convoi au Sénégal ?
Nathan : On a tenu 10 jours et oui, je suis fatigué. Mais si tu m’avais dit dès le départ qu’on irait 2 mois, je les aurai tenus sans problème. Oui c’est épuisant et fatiguant, mais je recommande à fond le convoi.
Aïda : J’ai pu faire ma guide touristique, et ça m’a apporté beaucoup. Je me suis sentie utile. J’ai envie de continuer à aider même si c’est épuisant. Mais ça a payé depuis : le taux de réussite a énormément augmenté en un an.
Odyssée est la liste BDE ayant remporté la campagne de 2019-2020. L’équipe, portée par son président Yoann Roisneau que nous avons pu interviewer, vit aujourd’hui ses derniers jours. Il a accepté de s’entretenir avec nous pour raconter sa fin de mandat. Un mandat qui, il nous l’accorde, n’aura pas été facilité par les circonstances.
Enregistré trois jours avant le lancement de la campagne BDE 2020, notre interview avec Yoann Roisneau coulait de source après avoir écrit sur les 4 listes candidates de cette année. De son côté, l’équipe d’Odyssée organise la campagne (maintien des règles, gestion de l’équité, animation du débat) jusqu’à aujourd’hui encore, pour la passation.
Yoann, à la tête du BDE Odyssée, a mal choisi son année pour briller. L’année scolaire 2019-2020 était semée d’embûches pour une liste qui voulait simplement faire profiter les efreiens et efreiennes. Mouvements sociaux, grèves RATP, coronavirus, voyage à l’étranger, travaux, politique… Cette année n’a pas été la plus simple pour l’équipe, mais la volonté était là.
2019-2020, l’année maudite pour Odyssée ?
En 2019, Abel et Martin du BDE Overlord ont décidé de se raser le crâne. Leur objectif était de vendre un maximum de places du spectacle culturel. Cette année, ce même spectacle en est au point mort, en raison du confinement. L’imprévu, cette « carte toujours en jeu » selon Yoann, a eu raison d’une équipe pourtant motivée.
Si tout s’était bien passé, Jean (Vice-président) et moi devions nous raser le crâne pour vendre les places. On se serait prêtés au jeu, mais du coup… non. Personnellement, ça m’arrange, mais c’est beaucoup plus déprimant qu’on soit en confinement.
Yoann Roisneau, président du BDE Odyssée 2019-2020
Outre le spectacle culturel, soutenu par le BDE, l’équipe a dû annuler beaucoup d’autres projets. À commencer par 3 PODs qui devaient avoir lieu sur l’année. Le premier, celui du retour des L3, a été décalé pour laisser place à celui de la Semaine Des Assos. Il a ensuite été décalé à nouveau, jusqu’à ce qu’il soit annulé.
Les PODs de fin de mandat et de résultat de campagne ont eux aussi été annulés en raison du confinement. Pour la fin de mandat, c’est un petit-déjeuner « de luxe » qui a été supprimé, ainsi que de nombreuses autres activités. Au niveau associatif, c’est aussi le séminaire de rencontre des représentant.e.s d’assos qui a été décalé.
En contrepartie, ce sont quelques événements qui ont été maintenus. On peut citer la participation à l’organisation de la Journée des Droits des Femmes du BDE, pour qui ReName avait sorti un numéro spécial. Même chose pour la Journée Contre le Harcèlement Scolaire, qui sera renouvelée l’année prochaine aux alentours du 7 novembre.
Les difficultés du mandat d’Odyssée
Yoann a demandé à étudier en Israël, à une époque où il ne savait pas qu’il allait être élu. Il lui fallait 2 points de GPA pour partir, et contre ses attentes, il a réussi à avoir ce score. De ce fait, il a géré l’équipe pendant 3 mois à distance ; chose assez compliquée en étant président du BDE.
Tout le monde travaillait de son côté. Zoé a organisé la journée de Noël, Clémence la gestion interne du BDE… Ils ont très bien fait leur travail et j’en suis fier, mais mon absence a un peu plombé cette période
Yoann, à propos de son voyage en Israël
Outre le confinement, les grèves ont beaucoup impacté le mandat. Organiser des événements quand il n’y avait personne sur le campus était compliqué à gérer. C’est aussi ce même campus qui est en travaux depuis le début de l’année pour y faire le nouveau Fablab.
Les règles de l’administration ont été durcies. De ce fait, les PODs sont beaucoup plus surveillés. « Ce n’est pas une mauvaise chose, mais on est les premiers à subir ce durcissement du règlement » nous confesse-t-il.
En échange Odyssée a « laissé la trésorerie comme jamais auparavant » . Un moyen pour le prochain BDE de donner les bouchées doubles et organiser largement plus d’événements.
Et bien-sûr, il y a eu du bon pour ce mandat. « J’ai eu une équipe formidable avec qui on a eu de très beaux projets. Par exemple, la soirée d’intégration et le Forum Associatif » . Même si Yoann n’était pas présent tout au long de l’année, il a vu quelques événements comme celui-ci s’organiser de toutes pièces par son équipe. « Le pôle associatif a organisé ça de A à Z, et ils ont fait un travail monumental » s’exclame Yoann.
Une redynamisation de la vie associative promise par Odyssée
Pour ce qui est de la vie associative, Yoann qui avait promis une « redynamisation » s’en voit assez déçu. « C’était une des années les plus catastrophiques, il y a eu presque aucun événement associatif. Iweek malheureusement a annulé ses activités à cause du timing. Pas de voyage non plus pour le Bureau Des Sports (BDS) » .
Je pense sincèrement qu’on n’a pas réussi sur ce point-là, je suis assez déçu de moi-même et des circonstances… J’ai assez de mal à voir ce qu’on a fait de bien cette année, car beaucoup de facteurs sont venus plomber notre moral
Yoann, sur la vie associative durant son mandat
Il nous accorde que certaines associations ont fait bonne figure. « On a eu beaucoup de nouvelles associations, ReName a publié énormément d’exemplaires, le WEI a fait un superbe travail pendant 2 mois… » Cette année, nous avons aussi pu profiter de 2-3 PODs.
Mais le résultat n’est pas forcément là, les associations n’étant pas responsables de ça. « Hormis en début d’année avec le Forum Des Assos, nos événements n’ont pas été terribles, comme la Semaine des Assos qui a été un peu vide » , nous explique Yoann.
« Quand on a essayé de faire des événements associatifs, soit il y avait les grèves, soit il y avait le coronavirus » . Yoann se trouve critique vis-à-vis de son mandat car il n’a pas pu réaliser tout ce qu’il voulait.
Une soixantaine d’assos, trop pour une école ?
Cette année marque la création de nombreux clubs, pôles et associations. L’Efrei est unique en son genre car c’est l’une des rares écoles à proposer autant d’associations étudiantes. D’un côté, Yoann se dit ravi et fier de présenter ce point lors des missions campus. « On est dans une école très dynamique » , nous accorde Yoann.
Toutefois, il admet que sur le plan pragmatique, autant d’associations à gérer ne représente pas une bonne chose. Les subventions, la gestion administrative, et le rôle du BDE en sont impactés. La responsable associative, Roxane, « gère très bien les associations mais doit avoir un travail monstrueux en étant seule pour ça » .
Lors d’une émission de Ready’O, Yoann a répondu au problème posé par ce nombre d’associations. « Dans les autres écoles, le BDE s’occupe du WEI, du voyage, des soirées de beaucoup d’événements. Chez nous il doit pour la plupart du temps s’écarter afin de laisser la place aux autres associations. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, cependant ça impacte beaucoup l’utilité globale du BDE sur le plan associatif » .
À titre d’exemple, lors de son voyage en Israël, il a été accueilli par le BDE. C’est eux qui se chargent de l’accueil, du suivi et des échanges avec les étudiants internationaux. À contrario, Efrei International et Iweek s’occupent de ça chez nous et non le BDE.
L’organisation d’une campagne hors du commun
Ne nous voilons pas la face : organiser une campagne en ligne est beaucoup plus simple à faire que physiquement. En revanche, cette campagne n’était pas simple à mettre en place. Préparer depuis des mois une campagne physique pour qu’elle soit finalement complètement refaite reste assez déroutant, que ce soit pour les listes candidates ou pour le BDE.
Le problème de cette année, ce n’est pas tant l’organisation qui était compliquée, mais plutôt qu’on a été pris au dépourvu. Si toutes les années on avait une campagne numérique, on aurait un format à respecter chaque année, sans problème. Mais cette année, on a dû tout reprendre à partir de zéro et organiser ça en une semaine et demie.
Yoann
Ainsi, il est quasiment certain que la campagne a perdu en visibilité, en pourcentage de votes, en dynamisme. « L’interaction se fera au mieux en vocal, au pire en commentaires. C’est terrible, on n’a plus le facteur humain, on ne peut pas aller à la rencontre des étudiants dans une campagne numérique » , nous dit Yoann.
En effet, chaque année, toutes listes confondues allaient au contact des étudiant.e.s. Petit-déjeuner, barbecues, activités… Le contact est de ce fait primordial dans la campagne et il est difficile de le recréer derrière un écran d’ordinateur. « On leur parlait, les étudiants nous voyaient, inconsciemment ils prenaient conscience qu’on avait des bonnes têtes et qu’ils pouvaient venir nous voir tout au long de l’année »
Le futur d’Odyssée
Yoann ne s’est pas présenté dans une liste BDE cette année, mais il aidera cependant Atlantis à se développer. « Abel, président d’Overlord, m’a beaucoup aidé. Il était là quand j’en avais besoin et répondait tout le temps » .
S’il a accepté de recevoir de l’aide de l’ancien président, il sera là pour aider le prochain bureau si besoin. « Quoi qu’il arrive, l’ex-président connaît beaucoup de choses et pourra être très utile » . À commencer par ce conseil pour un BDE parfait.
Si vous voulez un BDE parfait, il faut une équipe qui puisse répondre à toutes les demandes des étudiants. Des grosses soirées à l’extérieur, des petit-déjeuners, des PODs en permanence… En gros, un BDE parfait ne peut pas exister, car il y aura toujours des critiques à faire.
Yoann, sur le « BDE parfait »
Pour conclure, Yoann accepte les critiques mais dit qu’il « n’a pas à rougir de [son] mandat » . Il avait tout avec lui : une bonne équipe, un entourage honnête, des sponsors. Même si Odyssée était formidable, la météo n’était pas en sa faveur. Il souhaite, à bon entendeur, « beaucoup de courage pour l’année à venir, mais aussi beaucoup de chance ! »
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