Du 23 février au 20 mars, Efrei International organisa l’édition 2020 de sa Spring School. Chaque année, l’association retrouve des étudiants japonais de la Nagoya Institute of Technology. Céline Ye, la présidente sortante, Yiman Lin, la présidente entrante et Nicolas, le vice-président entrant, nous ont dévoilé les secrets d’un de leurs événements les plus mémorables.
Efrei International est l’association accueillant les étudiants internationaux venus à l’Efrei. Chinois, étudiants d’Erasmus, mexicains… Tous les étudiants venus d’ailleurs, à l’exception des africains depuis la création d’Efreika il y a 2 ans, sont accueillis par Efrei International.
Leur objectif : faire découvrir aux étudiants étrangers la culture française. Participation au WEI, organisation de cocktails internationaux, nouvel an chinois, chandeleur, épiphanie… Efrei International veut partager le maximum de choses avec ces visiteurs venus en France.
Faire découvrir la France pendant 1 mois avec la Spring School
Cette année, la Spring School s’est tenue du 23 février au 20 mars. L’équipe d’Efrei Int’ se charge d’étudiants japonais, venus de la Nagoya Institute of Technology (NIT) au Japon. Le partenariat s’est fait avec cette université pour permettre à ses étudiants, pendant leurs vacances, de venir en France pour découvrir la culture et prendre quelques cours de français et d’informatique.
C’est plus ou moins la même chose pour le partenariat de l’école avec une université à Xi’an en Chine. Une dizaine d’efreiens vont là-bas en été pendant deux semaines afin de valider leur SWIM.
Leur promotion est équivalente à notre L3, et ils viennent tous les ans, sur la base du volontariat. « Pour beaucoup d’entre eux, c’est la première fois qu’ils découvrent un autre pays » nous avoue Céline. Certains d’entre eux en profitent pour visiter l’Europe, en allant en Italie, en Angleterre ou en Belgique.
Hors des sentiers battus, des soirées informelles se sont tenues entre membres de l’association et étudiants. Le dimanche 15 mars, quelques jours avant leur départ, les japonais ont invité des membres de l’équipe dans leur hôtel pour une soirée entre amis. « On veut vraiment sortir du cadre scolaire et faire des activités entre potes » nous affirme Nicolas.
Beaucoup de sorties pour la Spring School
Dès leur arrivée l’aéroport, l’équipe d’Efrei International a pu guider les étudiants japonais jusqu’à leur hôtel. Les premiers jours ont été mouvementés : histoires de McDonald’s fermés, RER B coupé à leur venue, rencontre avec un alumni de l’Efrei dans un bus…
L’équipe a un planning bien chargé pour les quelques semaines de leur voyage. Visite du château de Versailles, marathons de musées à Paris, petit détour à Disneyland Paris, dîner à 1h du matin dans un kebab… un voyage inoubliable pour les étudiants internationaux.
Ils ont pu découvrir les joies de la flammekueche au Flam’s, une chaîne de restaurants alsaciens avec laquelle l’association a pu avoir des réductions. Une visite à la tour Eiffel s’est imposée ainsi qu’à l’Arc de Triomphe. Leur séjour à Disneyland était aussi une réussite : la météo étant pluvieuse, les visiteurs étaient peu nombreux.
Pour la fin du séjour, c’est avec l’association Millésime qu’Efrei International s’est tourné, pour son Wine tasting.
Un voyage écourté mais inoubliable
Confinement oblige, les aurevoirs ont dû être écourtés. Officiellement, le 14 mars marqua la date de son début, toujours en vigueur aujourd’hui. C’est assez compréhensible : les japonais sont partis un peu plus tôt pour retrouver leurs familles.
Les japonais sont partis le mardi 17 mars. On n’a même pas pu leur dire « au revoir »
Yiman Lin, présidente du mandat 2020-2021 d’Efrei International
« La dernière semaine est consacrée aux activités les plus fun » , nous dit Céline. Certaines sorties comme des barathons ou fêtes entre amis ont été annulées. Une visite de Montmartre avec le Sacré Cœur a été supprimée.
La journée internationale, organisée par l’Efrei le 19 mars, a été aussi annulée. L’année dernière, tous les étudiants internationaux en France pour une longue durée (+ de 6 mois) ont participé à cette journée sur la défunte pelouse. On pouvait aussi y retrouver des étudiants d’Iweek et quelques-uns venus du Japon. Malheureusement, cette année ils ne pourront pas faire découvrir la culture de leurs pays.
Ça a dû être très dur pour Iweek, qui ont annulé l’ensemble de leurs activités. On les soutient à fond […] Avec eux et les asso internationales, on allait organiser l’IPOD à la fin de la journée internationale, qui a été annulé en plus de ça. On est assez déçus…
Céline Ye, présidente du mandat 2019-2020 d’Efrei International
C’est aussi un voyage en Belgique du 14 au 15 mars qui a été annulé. Du moins officiellement. L’Efrei et l’association leur ont conseillé de ne pas y aller, car le voyage n’allait plus être suivi par l’équipe. « Quelques étudiants internationaux y sont quand-même allés, majoritairement des L3 Chine, mais pas de japonais » selon Céline. Certains membres d’Efrei International y sont allés, mais pas au nom de l’association.
Mis à part ces quelques exceptions, la majorité des événements ont été maintenus et tout le monde a pu en profiter jusqu’au dernier jour. « On se fait beaucoup d’amis, et on garde des contacts qui durent longtemps » , nous dit Nicolas qui devrait partir au Japon cet été et retrouver ses amis.
Bien plus qu’un événement, une leçon de vie
La Spring School pousse à la rencontre. Bien que ces étudiants ne restent qu’un court mois, les activités sont tellement nombreuses que les relations sont parfois très fortes.
Céline nous cite l’exemple du président de l’association d’il y a 3 ans. Après avoir participé à de nombreuses Spring School, il a décidé de vivre à Tokyo. Elle ajoute qu’il y aura toujours des contacts dans les pays où vivent les personnes rencontrées, qu’ils soient sur WeChat ou sur Line.
Nicolas, lui, dit qu’il avait du mal avec les relations amicales à distance. Vivre la Spring School lui a permis de se faire des ami.e.s proches. « Je ne sais pas envoyer le premier message, mais je me force à le faire quelques fois par semaine désormais » , nous dit-il.
Il raconte avoir découvert une autre mentalité en faisant connaissance avec les japonais.
Ils sont très timides. Par exemple une amie n’avait pas fini son plateau au Crous. Je lui demande pourquoi, elle me répond qu’elle n’avait pas faim. Je lui demande si elle en est sûre, et elle m’avoue finalement qu’elle n’aimait pas ça. J’ai appris que les japonais préfèrent ne pas dire une vérité blessante contrairement à nous
Nicolas, vice-président du mandat 2020-2021 d’Efrei International
Que ce soient les tuteurs qui enseignent le français aux étudiants ou les membres qui organisent les événements comme la Spring School, tout le monde peut y trouver quelque-chose. « Le tout, c’est d’oser. Notre but est que tout le monde se sente inclus dans une grande famille » dit Nicolas.
Hormis sa passation qui a lieu ce samedi 25, la prochaine étape pour l’association est la Summer School de juin. Espérons que les étudiants de la Nanyang Technological University à Singapour pourront eux, à leur tour, profiter de l’énergie d’Efrei International et de la culture française.
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